Projet de loi Orientation et programmation du ministère de l'intérieur

Direction de la Séance

N°12 rect. bis

11 octobre 2022

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 20 , 19 , 9)


AMENDEMENT

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Retiré

présenté par

M. BAZIN, Mme EUSTACHE-BRINIO, MM. GUERRIAU et WATTEBLED, Mme BELRHITI, M. CAMBON, Mmes Valérie BOYER, DUMAS, DEROCHE et DREXLER, M. BOUCHET, Mmes Nathalie DELATTRE et HERZOG, MM. SOMON et LÉVRIER, Mme DURANTON, MM. BUIS, BASCHER et BREUILLER, Mme BERTHET, MM. PIEDNOIR, LAMÉNIE, SAURY, SAVARY et CHASSEING, Mme IMBERT, MM. BONHOMME, GRAND et VALLINI, Mme GARRIAUD-MAYLAM, MM. DECOOL et RAPIN, Mmes DUMONT et BORCHIO FONTIMP, M. HOUPERT et Mmes HAVET, PERROT et BELLUROT


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 8

Après l’article 8

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le deuxième alinéa de l’article 222-33-2-1 du code pénal, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« L’infraction est également constituée lorsque ces comportements mettent en danger un animal de compagnie détenu au sein du foyer. »

Objet

L’objectif de cet amendement est de réprimer les actes de maltraitance sur l’animal de compagnie du foyer exercés comme outils de coercition et de harcèlement sur le conjoint victime.
Une récente méta-analyse de la littérature scientifique* indique que 23 à 77% des femmes victimes de violence conjugale déclarent que leur partenaire maltraitait physiquement l’animal de compagnie du foyer (préjudice physique, négligence ou meurtre).
Les études incluant l’animal à la fois comme outil de menaces et objet de maltraitance rapportent jusqu’à 89% de cas.
Les objectifs principaux de ces mauvais traitements rapportés sont de « contrarier les femmes et les enfants », « reprendre le contrôle de la situation ou de la dispute » et « d’exercer un contrôle sur la situation » en blessant, intimidant et terrorisant le partenaire.
A l’instar de l’article 132-75 du code pénal qui édicte dans son 3ème alinéa que « l'utilisation d'un animal pour tuer, blesser ou menacer est assimilée à l'usage d'une arme », il est temps d’acter que les animaux de compagnie du foyer peuvent être utilisés à l’encontre du conjoint comme « arme psychologique », moyen de pression afin d’augmenter une emprise et de contrôler la situation en traumatisant les victimes et affectant leur décision de demander de l’aide, de planifier leur sécurité et de mettre fin à la relation abusive.
* (Cleary, M. et al. (2021) Animal abuse in the context of adult intimate partner violence: A systematic review. Aggression and Violent Behavior, 61, 101676.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.