Dans les régions à hiver froid, les orangeries servent à préserver les agrumes des rigueurs hivernales.

Depuis sa création par Marie de Médicis, plusieurs Orangeries se sont succédé au Jardin du Luxembourg.

L'Orangerie accueille régulièrement des expositions.

orangerie du luxembourg

L'orangerie actuelle, située dans la partie ouest du jardin, date de 1839. Elle abrite environ 180 plantes en caisse dont 60 agrumes, principalement des bigaradiers (oranges amères au nombre de 34), mais aussi des palmiers-dattiers (19 phoenix, 7 chamaerops), des lauriers roses (46) et des grenadiers (24). Les plus beaux et les plus anciens exemplaires de bigaradiers sont exposés chaque année dans le jardin, de mai à octobre, le long de la façade sud du Palais. Leur âge est estimé à environ 250 à 300 ans.

En septembre, toutes les plantes, sauf les palmiers, sont taillées pour limiter leur volume, pour leur conserver un port en boule aussi régulier que possible et pour supprimer au maximum les fleurs et les fruits en formation dont le développement épuiserait trop la plante.

Les orangers adultes sont rencaissés tous les 12 à 15 ans lorsque le bois des panneaux commence à pourrir ; les palmiers sont rencaissés plus souvent car après 7 à 8 ans, les panneaux de chêne de 4 cm d'épaisseur ne résistent pas à l'extraordinaire poussée des racines.

La motte de terre est réduite de 10 cm sur ses côtés puis placée dans une caisse neuve ou restaurée, de mêmes dimensions dont la solide armature est en fer ou en fonte pour les modèles les plus anciens (1856).

La caisse refermée, un mélange terreux riche en matières organiques est tassé par couches successives le long des panneaux de bois. Les caisses les plus lourdes comme celles des grands palmiers (4,5 tonnes) sont transportées dans le jardin à l'aide d'un fardier. Depuis 1996, le tracteur du fardier est équipé d'un moteur électrique afin de réduire la pollution sonore et atmosphérique.