Proposition de loi Simplification du droit de l'urbanisme et du logement

commission des affaires économiques

N°COM-22

28 mai 2025

(1ère lecture)

(n° 632 )


AMENDEMENT

Irrecevable art. 40 C

présenté par

M. FARGEOT


ARTICLE 1ER

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Alinéa 23

Après l’alinéa 23, insérer un II bis et un II ter ainsi rédigés :

« II bis. – L’article L. 1123-1 du code général de la propriété des personnes publiques est ainsi modifié :

1° Le 1° est ainsi modifié :

a) La durée : « trente ans » est remplacée par la durée : « quinze ans » ;

b) Les mots : « la présente phrase ne fait pas obstacle à l’application des règles de droit civil relatives à la prescription ; » sont supprimés ;

2° Au 2°, la seconde phrase est supprimée ;

3° L’article est ainsi complété : « Les dispositions du présent article ne font pas obstacle à l’application des règles de droit civil relatives à la prescription. » ;

II ter. - Le 1° de l'article L. 1123-1 du code général de la propriété des personnes publiques, dans sa rédaction issue du II bis du présent article, est applicable, dès l'entrée en vigueur de la présente loi, aux successions ouvertes à compter du 1er janvier 2007 et non encore partagées. »

Objet

Cet amendement propose de ramener à 15 ans au lieu de 30 ans la durée pour constater l’absence de propriétaire.

En effet, un bien immobilier sans maître peut être présumé appartenir à la commune lorsque le dernier propriétaire connu est décédé sans héritier ou que les héritiers ne se sont pas manifestés dans un délai de 30 ans, en droit commun. Ce long délai prive les collectivités de la possibilité de requalifier, sécuriser ou valoriser des parcelles laissées à l’abandon.  

La loi 3DS a partiellement réduit ce délai à 10 ans dans les cas suivants : opérations de revitalisation du territoire, grandes opérations d’urbanisme, quartiers prioritaires de la politique de la ville et zones de revitalisation rurale. Restreindre la simplification à ces cas exclut la majorité des communes.

Or, la volonté de réappropriation du foncier est devenue une priorité dans tout le territoire national.  La lutte contre l’artificialisation des sols, la relocalisation industrielle, la résorption des friches, la sécurisation de bâtiments à l’abandon sont autant d’objectifs qui nécessitent une gestion plus réactive du foncier.

Plus de 95 % des élus locaux ayant répondu à la récente consultation du Sénat se sont prononcés en faveur de cette simplification.


    Déclaré irrecevable au titre de l'article 40 de la Constitution