Projet de loi Croissance, activité et égalité des chances économiques

Direction de la Séance

N°87

27 mars 2015

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 371 , 370 )


AMENDEMENT

C Défavorable
G Favorable
Rejeté

présenté par

Mmes ASSASSI et DAVID, M. WATRIN

et les membres du groupe communiste républicain et citoyen


ARTICLE 98 A

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Supprimer cet article.

Objet

Cet article assouplit les conditions de conclusion des accords « défensifs », tout en créant des accords « offensifs », ces deux accords relevant désormais d’un régime juridique unique dérogatoire au droit commun de la négociation collective (1° et 2° ).

Cet article supprime également diverses obligations de ces accords comme :

- la clause relative aux « graves difficultés économiques conjoncturelles » qui conditionne l’existence même des accords ;

- le diagnostic préalable analysé avec les organisations syndicales représentatives de salariés ;

- les conditions dans lesquelles les dirigeants et les actionnaires fournissent des efforts proportionnés à ceux demandés aux autres salariés ;

- la durée maximale de deux ans (la durée de validité de l’accord sera désormais librement fixée par les signataires).

Le 4° supprime la clause pénale obligatoire en cas de non-respect des obligations de l’employeur.

Le 5° prévoit qu’à défaut d’un accord conclu avec les délégués syndicaux ou des salariés mandatés, l’accord puisse être conclu directement avec les représentants du personnel, ou approuvé par les salariés à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés, dans le respect des principes généraux du droit électoral.

Le 6° supprime l’article L. 5125-5, qui instaurait une nouvelle procédure de référé devant le président du tribunal de grande instance, l’autorisant à suspendre voire à résilier l’accord, tandis que le 6° assure une coordination juridique.

L’ensemble de ces dispositions sont des attaques en règle contre le droit du travail et des salariés eux-mêmes. Pour ces raisons nous en demandons la suppression.