Projet de loi Projet de loi de finances pour 2021

Direction de la Séance

N°II-280

23 novembre 2020

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION PLAN DE RELANCE

(n° 137 , 138 , 139, 142)


AMENDEMENT

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Retiré

présenté par

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 33 (Crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

I. – Créer le programme :

Fonds de soutien aux associations

II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Écologie

 

 

 

 

Compétitivité

 

100 000 000

 

100 000 000

Cohésion

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds de soutien aux associations

100 000 000

 

100 000 000

 

TOTAL

100 000 000

100 000 000

100 000 000

100 000 000

SOLDE

0

0

Objet

L’objet de cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires est de créer un fonds de soutien au milieu associatif de 100 millions d’euros.

Notre pays compte près d’1,5 million d’associations. Qu’elles relèvent du domaine du sport, des loisirs, de la culture, de la défense des droits ou encore de l’aide sociale, les associations contribuent à renforcer la cohésion sociale et sont toutes touchées durement par la crise sanitaire.

En effet, la crise actuelle met à mal leur modèle de financement qui repose à plus de 42 % sur la participation des usagers et qui dépend à 21 % seulement des subventions publiques. Il est donc indispensable que l’État prenne sa part de responsabilité et vienne soutenir ces acteurs clés dans la gestion de la crise sociale.

Or, le plan de relance actuel ne permettra pas de soutenir tout le milieu associatif : il ne s’adresse qu’aux grandes associations et aux associations de lutte contre la précarité, laissant de côté toutes les autres associations locales.

De plus, les multiples décisions économiques du Gouvernement actuel et de celui d’Edouard Philippe ont déjà fragilisé le tissu associatif, et ce bien avant la crise sanitaire. Tout d’abord la suppression de l’ISF, qui a eu comme conséquence, pourtant prévue, de diminuer fortement les dons aux associations. La fondation des apprentis d’Auteuil avait ainsi constaté une baisse du montant moyen des dons (1973 € contre 2535 € avant suppression de l’ISF) mais aussi du nombre de foyers, payant anciennement cet impôt, faisant des dons.

De même, la suppression des emplois aidés avait également eu comme conséquence une fragilisation supplémentaire des associations, qui avaient vu un impact budgétaire d’1,3 milliards d’euros.

Aujourd’hui, plus que jamais, les associations sont sur-sollicitées et pallient les déficiences de l’État. Toutes les associations d’aide alimentaire ont ainsi vu pendant l’été les demandes d’aide augmenter fortement.

Nous proposons donc un fonds de soutien solide au tissu associatif sur tout le territoire français.

Afin d’être recevable, cet amendement :

- Annule 100 millions d’euros de crédit le Programme 363 « Compétitivité » sur l’action “Mise à niveau numérique de l’État, des territoires et des entreprises » .

- Abonde du même montant une nouvelle action “Associations” d’un nouveau programme “Fonds de soutien aux associations”