Projet de loi Projet de loi de finances pour 2021

Direction de la Séance

N°II-650

25 novembre 2020

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ENSEIGNEMENT SCOLAIRE

(n° 137 , 138 , 143)


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

présenté par

Mmes MONIER et Sylvie ROBERT, MM. KANNER, ANTISTE et ASSOULINE, Mme LEPAGE, MM. LOZACH, MAGNER et STANZIONE, Mme VAN HEGHE

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 33 (Crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Enseignement scolaire public du premier degré

dont titre 2

 

 

 

 

Enseignement scolaire public du second degré

dont titre 2

179 000 000

 

179 000 000

 

Vie de l’élève
dont titre 2

 

 

 

 

Enseignement privé du premier et du second degrés

dont titre 2

 

 

 

 

Soutien de la politique de l’éducation nationale

dont titre 2

 

179 000 000

 

179 000 000

Enseignement technique agricole

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

179 000 000

179 000 000

179 000 000

179 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Cet amendement vise à financer la titularisation d’une partie des contractuels de l’enseignement secondaire.

Alors que le gouvernement réduit les effectifs dans le second degrés, il est proposé de titulariser, chaque année, 10 % des agents contractuels, sous condition d’ancienneté.

Le volume des contractuels qui atteint 40 % dans certaines zones tendues où le recrutement d’enseignants dans certaines matières reste difficile, est en contradiction avec l’exigence de stabilité des équipes élément pourtant déterminant dans une politique tournée vers la réussite des élèves.

L’Education nationale a aujourd’hui régulièrement recours aux enseignants non titulaires, qui sont environ 37 000.

Ces postes, précaires, mettent les enseignants dans des situations difficiles, instables, qui ne favorisent ni leur épanouissement personnel, ni le bon exercice de leur métier. En effet, ils doivent s’adapter sur des périodes très courtes à des types d’établissements et à des niveaux et des programmes différents. De plus, ce statut qui ne les associe pas à la formation les défavorise aussi pour leur rémunération, leur retraite.

Ces enseignants ont pour certains de nombreuses années d’expérience, et ils doivent pouvoir être titularisés sans avoir à valider les concours internes, en fonction de la qualité de l’exercice de leur enseignement et de critères validés par le dialogue social au sein de l’institution.

Malgré le plan de la loi Sauvadet en 2012, le processus de titularisation fonctionne mal, et pourtant la qualité du travail fourni par les contractuels nécessiterait une reconnaissance et une intégration dans le corps de l’État. Il serait nécessaire de mettre en place un nouveau dispositif qui prenne la suite tout en l’améliorant et en tenant compte de l’expérience des contractuels. 

Afin de respecter les exigences de l’article 40 de la Constitution et de la LOLF, le législateur est contraint de compenser la dépense par un gage sur un autre programme de la mission concernée. Ce
n’est évidemment pas notre intention et nous appelons le Gouvernement à lever le gage. Ainsi cet amendement procède à :

• Une augmentation de 179 000 000 € en AE et CP de l'action 01 « Enseignement en collège » du programme 141 « Enseignement scolaire public du second degré » ;

• Une diminution de 179 000 000 € en AE et CP de l’action 08 « Logistique, système d’information, immobilier » du programme 214 « Soutien de la politique de l’Education nationale » .