Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-1669

4 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION AGRICULTURE, ALIMENTATION, FORÊT ET AFFAIRES RURALES

(n° 138 , 139 , 140)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

Mme LASSARADE


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt

33 000 000

 

33 000 000

 

Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation

dont titre 2

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture

dont titre 2

 

33 000 000

 

33 000 000

Allègements du coût du travail en agriculture (TODE-AG)

 

 

 

 

TOTAL

33 000 000

33 000 000

33 000 000

33 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Les opérateurs forestiers (entreprises, exploitants, coopératives) sont essentiels à la filière bois et à l’entretien des forêts. Leur activité est très exposée aux aléas climatiques (pluies, tempêtes, sécheresses), qui paralysent les chantiers et entraînent des pertes immédiates. Contrairement à d’autres secteurs comme le BTP, ils ne bénéficient d’aucun dispositif d’indemnisation en cas d’intempérie.

Le secteur compte 8 000 entreprises et 23 000 professionnels, dont 70 % d’entreprises unipersonnelles. Environ 3 000 entreprises possèdent des matériels coûteux (tracteurs, abatteuses, etc.), dont l’immobilisation coûte entre 1 000 et 1 100 € par jour. Les arrêts climatiques représentent 20 à 40 jours par an, pour un coût estimé à 220 millions d’euros annuels.

Par cet amendement, il est proposé de mettre en place une caisse d’intempérie pour les opérateurs forestiers, sur un modèle assurantiel. Cette caisse pourrait être financée par un double levier :

–un abondement public permettant de soutenir l’amorçage du mécanisme

–une souscription assurantielle par les opérateurs forestiers

Cet amendement prévoit une prise en charge publique à hauteur de 15 %, ce qui représente un besoin d’environ 33 millions d’euros, pour compenser la multiplication des arrêts préfectoraux et pour permettre d’assurer la continuité des entreprises, préserver l’emploi et éviter l’effondrement de pans entiers de la filière, déjà confrontée aux effets croissants du changement climatique.

Pour des raisons de recevabilité financière, il procède aux mouvements de crédits suivants :

– il abonde de 33 millions d’euros en AE et en CP l’action 26 « Gestion durable de la forêt et développement de la filière bois » du programme 149 « Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt » ;

– et minore de 33 millions d’euros en AE et en CP le programme 215 « Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture », et son action 1 « Moyens de l’administration ».