Proposition de loi Garantir un cadre fiscal pour nos micro-entrepreneurs et petites entreprises

Direction de la Séance

N°2 rect. ter

23 octobre 2025

(1ère lecture)

(n° 26 , 25 )


AMENDEMENT

C Demande de retrait
G  
Non soutenu

présenté par

M. BURGOA, Mme IMBERT, MM. POINTEREAU, BRISSON et SOL, Mme GUIDEZ, M. PANUNZI, Mmes BELRHITI, Frédérique GERBAUD et BORCHIO FONTIMP, M. PERNOT, Mme BELLAMY, M. HAYE et Mme JOSENDE


ARTICLE 1ER

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I. – Après l’alinéa 11

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

« I ter. – Les entreprises du bâtiment et des travaux publics bénéficient d’une franchise qui les dispensent du paiement de la taxe sur la valeur ajoutée lorsqu’elles n’ont pas réalisé en France un chiffre d’affaires, évalué dans les conditions prévues à l’article 293 D, excédant les plafonds suivants :

« (En euros)

Année d’évaluation

Chiffre d’affaires national afférent aux activités du bâtiment et des travaux publics

Année civile précédente

25 000

Année en cours

27 500

 ».

II. – Alinéa 13

Remplacer la référence :

ou I bis

par les références :

, I bis ou I ter

Objet

Le régime de la franchise en base TVA permet aux petites entreprises (micro-entreprises) dans la limite d’un plafond de chiffre d’affaires de facturer leurs ventes et/ou prestations de services sans TVA.

Les contours de ce régime ont été profondément modifiés par l’article 82 de la loi de finances pour 2024, qui transposait la directive UE/2020/285 du 18 février 2020 dont l’objet est d’harmoniser au sein de l’Union Européenne les règles applicables aux petites entreprises, ainsi que par l’article 32 de loi de finances pour 2025.

L’adoption de nouvelles règles internes s’est traduite par une ouverture du régime de la franchise en base de TVA aux petites entreprises étrangères pour leurs opérations réalisées en France, sous réserve de respecter un CA européen inférieur à 100 K €. La réciproque est vraie pour les entreprises françaises pour leurs travaux réalisés dans les autres États membres. Par ailleurs, ces entreprises étrangères n’ont aucune obligation d’identification en France.

Force est de constater que le régime de TVA applicable aux microentreprises est déjà source de concurrence déloyale. Il permet à certaines entreprises d’avoir un avantage concurrentiel par rapport aux entreprises qui facturent avec TVA spécialement dans le domaine des prestations de services. Ce déséquilibre concurrentiel est renforcé par l’ouverture du régime aux petites entreprises étrangères et par le risque de fraude supplémentaire qui impacte déjà fortement le secteur du BTP, comme l’Urssaf le soulignait dans une communication de mars 2025.

Cet amendement vise donc à tenir compte de ces difficultés sectorielles propres au bâtiment et aux travaux publics en mettant en place un seuil dérogatoire applicable à ce seul secteur, conformément, d’ailleurs, aux règles communautaires.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.