Proposition de loi Mandat d'élu local
Direction de la Séance
N°133 rect. bis
21 octobre 2025
(2ème lecture)
(n° 34 , 33 )
AMENDEMENT
C | Défavorable |
---|---|
G | Favorable |
Rejeté |
présenté par
MM. HENNO, DELAHAYE, Stéphane DEMILLY, DHERSIN et FARGEOT, Mme FLORENNES, MM. HAYE, LAUGIER, LEVI et PARIGI, Mmes AESCHLIMANN, BESSIN-GUÉRIN, ANTOINE, BILLON et BOURGUIGNON, MM. CHAUVET et COURTIAL, Mmes GACQUERRE et LOISIER, MM. LONGEOT et PILLEFER et Mmes ROMAGNY et SAINT-PÉ
ARTICLE 11 BIS
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Alinéas 6 et 7
Supprimer ces alinéas.
Objet
Le 3° de l’article 11 bis introduit la prise en compte de l’exercice de certaines fonctions exécutives locales lors de la prise des décisions de mutation d’office dans l’intérêt du service.
Il n’existe pas actuellement de disposition dans le code général de la fonction publique portant sur la mutation d’office dans l’intérêt du service.
Les décisions de mutation d’office dans l’intérêt du service sont des mesures d’ordre intérieur insusceptibles de recours contentieux (CE, 6ème/2ème sous-section réunies, 29 décembre 1999, n° 202822) sauf lorsqu’elles portent atteinte à l’exercice des droits et libertés fondamentaux de l’agent (CE, Section, 25 septembre 2015, Mme B… n° 372624, publié au recueil Lebon p. 322). Elles ne relèvent pas du domaine de la loi en application de l’article 34 de la Constitution.
Le Conseil d’État prend en considération, dans le cadre de la mutation d’office dans l’intérêt du service, la situation personnelle du fonctionnaire, notamment en renvoyant aux priorités de l’articleL. 512-19 du code général de la fonction publique (CE, 7 juillet 2022, n° 459456, mentionné aux tables du recueil Lebon) mais aussi la détention d’un mandat syndical qui constitue une liberté fondamentale (CE, juge des référés, 5 février 2016, n° 396431, Mentionné dans les tables du recueil Lebon).
Or, le principe du libre exercice des mandats par les élus locaux a lui aussi été reconnu comme une liberté fondamentale au sens de l’articleL. 521-2 du code de justice administrative (CE, 9 avril 2004, Vast, n° 263759, publié au recueil Lebon ;CE, juge des référés, 11 avril 2006, Tefaarere, n° 292029, publié au recueil Lebon) de sorte que, par analogie, le juge administratif prendrait en compte, en tout état de cause, la situation du fonctionnaire titulaire d’un mandat local dans le cadre d’une mutation d’office.
NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.