Projet de loi PLF pour 2020

Direction de la Séance

N°II-1175 rect. bis

5 décembre 2019

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

ARTICLES NON RATTACHÉS

(n° 139 , 140 , 141, 145)


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

présenté par

MM. LABBÉ, COLLIN, DANTEC et GABOUTY et Mme LABORDE


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 48 NONIES

Après l'article 48 nonies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. - Le 3° de l’article L. 331-12 du code de l’urbanisme est abrogé.

II. - Le I entre en vigueur le 1er janvier 2021.

Objet

L’artificialisation des sols est l’une des grandes causes de disparition de la biodiversité : en France, 9,4 % du territoire était artificialisé en 2015, et la consommation d’espaces croît en moyenne de 1,4 % par an depuis 1992, soit plus vite que la moyenne européenne, et plus vite que la population, selon un rapport de France Stratégie publié cette année.

L’artificialisation entraîne une perte d’espaces naturels, agricoles et forestiers, mais également une disparition des fonctions biologiques du sol, une perte de services écosystémiques, et un étalement urbain générateur d'externalités négatives.

La France s’est engagée,  via le Plan Biodiversité du gouvernement, à  atteindre un objectif de zéro artificialisation nette. La fiscalité représente un des moyens pour atteindre cet objectif. Cependant, certains outils fiscaux vont, encore aujourd'hui, à l’encontre de cette ambition.

Pour rendre cohérente la fiscalité avec la lutte contre l'artificialisation, cet amendement propose la suppression de l’abattement de 50 % de la taxe d’aménagement pour les locaux à usage industriel ou artisanal et leurs annexes, les entrepôts et hangars non ouverts au public faisant l’objet d’une exploitation commerciale, et les parcs de stationnement couverts faisant l’objet d’une exploitation commerciale.

Cette mesure est recommandée par le rapport de Guillaume Sainteny sur les aides publiques dommageables à la biodiversité.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.