Projet de loi de finances rectificative pour 2020

Direction de la Séance

N°674

15 juillet 2020

(1ère lecture)

(n° 624 , 634 )


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Adopté

présenté par

MM. COURTEAU, KANNER et RAYNAL, Mmes ARTIGALAS et CONCONNE, MM. DAUNIS et DURAN, Mme GUILLEMOT, M. MONTAUGÉ, Mme SCHOELLER et M. TISSOT


Article 9

(État B (Article 9 du projet de loi))

Consulter le texte de l'article ^

Mission Écologie, développement et mobilité durables

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Mission/Programme

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Infrastructures et services de transports

 

 

 

 

Affaires maritimes

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, économie sociale et solidaire, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

Dont titre II

 

 

 

 

Energie, climat et après-mines

 

100 000 000

 

100 000 000

Service public de l’énergie

100 000 000

 

100 000 000

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

Dont titre II

 

 

 

 

Charge de la dette de SNCF Réseau reprise par l’Etat (crédits évaluatifs)

 

 

 

 

TOTAL

100 000 000

100 000 000

100 000 000

100 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Cet amendement vise à financer pour la fin de l’année 2020 une rallonge du chèque énergie pour les actuels bénéficiaires.

Cette rallonge budgétaire a vocation à permettre une majoration du montant du chèque énergie.

Alors que de nombreuses familles ont été contraintes au confinement pendant plusieurs mois, et auront donc pour certains d’entre elles des dépenses d'énergie supplémentaires - leur domicile étant parfois devenu leur local professionnel !  -, il serait paradoxal de ne pas mieux répondre aux situations de précarité énergétique, qui s'aggravent en cette période de crise.

La fermeture des établissements scolaires, donc des cantines, a pesé sur le budget des ménages et donc renforcer la précarité de nombreuses familles. Ces familles modestes ont donc dû faire face dans cette période de confinement à des dépenses supplémentaires imprévues. Alléger leurs factures d’énergie, via une augmentation du montant du chèque énergie, serait une mesure compensatoire importante et facile à mettre en œuvre. Elle contribuerait à réduire les charges contraintes au sein du budget; ce qui serait une véritable « bouffée d’oxygène » d’ici à la fin de l’année.

Les auteurs de l’amendement considèrent que des mesures spécifiques de solidarité doivent être prises en faveur de ces populations défavorisées.

Raison pour laquelle, ils proposent une aide supplémentaire de 100 millions d’euros en faveur des ménages en situation de précarité énergétique ; cette aide consistant en une rallonge du chèque énergie, qui a pour vocation d’améliorer le reste à vivre des ménages en situation de précarité énergétique après paiement de leurs factures d’énergie.

En conséquences, l’amendement procède à l’augmentation à hauteur de 100 millions d’euros de l’ouverture des autorisations d’engagement et des crédits de paiement de l’action n° 2 « Protection des consommateurs en situation de précarité énergétique » du programme n° 345 « Service public de l’énergie ».

Afin d’assurer la recevabilité financière de cet amendement, leurs auteurs sont contraints de réduire à due concurrence (100 M€) les dotations en autorisations d’engagement et en crédits de paiement du programme « Énergie, climat et après-mines »; cette diminution des AE et CP se concentre sur les crédits de l’action n° 2 « Accompagnement transition énergétique ».

Ils tiennent cependant à souligner qu’ils ne souhaitent évidemment en aucun cas réduire les moyens consacrés au programme 174.