Projet de loi Projet de loi de finances pour 2021

Direction de la Séance

N°II-464

24 novembre 2020

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 137 , 138 , 139, 142)


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

présenté par

M. Joël BIGOT, Mme BONNEFOY, MM. KANNER, DAGBERT et DEVINAZ, Mme Martine FILLEUL, MM. GILLÉ, HOULLEGATTE et JACQUIN, Mme PRÉVILLE

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 33 (Crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

 

 

 

Affaires maritimes

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

dont titre 2

5 000 000

 

5 000 000

 

Énergie, climat et après-mines

 

 

 

 

Service public de l'énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

5 000 000

 

5 000 000

Charge de la dette de SNCF Réseau reprise par l’État (crédits évaluatifs)

 

 

 

 

TOTAL

5 000 000

5 000 000

5 000 000

5 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Cet amendement vise à augmenter le plafond d’emplois de l’ADEME de 100 ETPT.

L’ADEME va en effet avoir un rôle stratégique en 2021 dans la mise en œuvre du Plan de relance du Gouvernement et ce, dans de nombreux domaine comme l’économie circulaire, la rénovation énergétique des bâtiments, la reconversion des friches industrielles ou encore la décarbonation de l’industrie.

Pour mener à bien à ces missions, l’ADEME a demandé le recrutement de 80 à 100 ETPT. Le Gouvernement a refusé de répondre à cette demande. Pire, le PLF pour 2021 prévoit une nouvelle diminution de 18 ETPT à mission constante qui vient s’ajouter à celles des années passées : -20 ETPT en 2020, - 16 ETPT en 2019, -19 ETPT en 2018...

Comme cela a été indiqué lors des débats à l’Assemblée nationale, cette situation conduit l’ADEME à devoir recruter des intérimaires pour mettre en œuvre le Plan de Relance. Ce type de contrat va bien évidemment dans  le sens d’une précarisation de l’emploi, avec des contrats de 18 mois maximum, et, à long terme, d’une perte de savoir-faire pour l’agence qui devra composer avec des salariés de « passage ».

Il faut également rappeler qu’en trois ans le budget de l’ADEME sera passé de 611 M€ à 551 M€. Si les ressources de l’agence sont également composées de ressources propres qui devraient augmenter, ces diminutions successives peuvent interpeller. Elles n’envoient pas un bon signal à l’heure où, au-delà du Plan de Relance, les missions de l’ADEME ne cessent de s’élargir avec la mise en œuvre de la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 ou encore de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire.

En se basant sur un montant estimatif de 50.000 euros par ETPT, une augmentation de 100 ETPT nécessiterait 5 M€ €.

Cet amendement propose de prélever ce montant au sein de l'action n° 7 « Pilotage, support, audit et évaluations » du programme 217 « Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité » afin de l’orienter vers l’action 12 « Ademe » du programme 181 « Prévention des risques ».