Projet de loi Développement solidaire et lutte contre les inégalités mondiales

Direction de la Séance

N°222

6 mai 2021

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 533 , 532 , 529)


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

présenté par

Mme CARLOTTI, MM. TEMAL, KANNER, TODESCHINI et ROGER, Mmes CONWAY-MOURET et Gisèle JOURDA, MM. Mickaël VALLET, VALLINI, VAUGRENARD, ANTISTE, COZIC et Patrice JOLY, Mmes LEPAGE et MONIER, MM. STANZIONE, TISSOT

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE 2

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Après l'alinéa 13

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

…° La liste complète des engagements financiers des agences de l’État et de leurs filiales, comprenant notamment la mention des intermédiaires financiers et bénéficiaires finaux, ainsi que les informations relatives aux modes et critères de contractualisation des projets financés, notamment les contrats relatifs aux partenariats publics privés, aux passations de marchés ainsi les mentions relatives au respect des normes sociales et environnementales.

Objet

Cet amendement vise à souligner que l’un des objectifs de ce projet de loi est de veiller à inscrire l’aide au développement dans un cadre de transparence et de redevabilité exigeant.

Une part de plus en plus importante de l’aide publique au développement et des soutiens publics français destinés au secteur privé, vers les pays en développement est opérée via des fonds d’investissements, parfois localisés dans territoires opaques ou à fiscalité faible.

La publication de l’intégralité des engagements financiers des agences de l’État et de leurs filiales, et la mention des intermédiaires financiers et bénéficiaires finaux de ces engagements, permettra une réelle traçabilité et redevabilité de ces actions. Les bénéficiaires finaux sont trop rarement.

connus quand les opérateurs font recours à des intermédiaires financiers, ce qui ne permet pas de s’assurer de la destination finale des soutiens.

Cette publication permettra également de s’assurer que ces intermédiaires financiers ne sont pas localisés dans des territoires opaques dans une démarche d’évitement de l’impôt (la liste des territoires non coopératifs est à ce jour trop insuffisante pour être l’outil pertinent sur ce sujet).

Alors que le nombre de partenariats publics privés augmente, la publication de ces contrats ainsi que des passations de marché doit permettre d’assurer d’entamer une démarche de transparence et redevabilité, en France et dans les pays concernés.