Tarn-et-Garonne: Jean-Michel Baylet (PRG) défait
Montauban : Le président du PRG Jean-Michel Baylet et sénateur
sortant du Tarn-et-Garonne, a été battu dimanche, bousculé par la
dissidence de son ancien colistier Yvon Collin (DVG), vainqueur dès
le premier tour, et par la stratégie du "Tout sauf Baylet" mise au
point par la droite.
Yvon Collin l'a emporté dès le premier vote avec 55,96% des
suffrages exprimés, contraignant à un second tour délicat
l'indéboulonnable Jean-Michel Baylet, 67 ans, sénateur de 1986 à
1988 et depuis 1995.
Ce dernier, en troisième position à l'issue du premier tour derrière
le DVD François Bonhomme, a comme à l'accoutumée pendant la campagne
fait jouer sa carte de "rassembleur" dans le département. Il a tenté
de se situer au-delà des clivages politiques malgré plusieurs postes
ministériels occupés sous des gouvernements de gauche.
Mais il a cette fois-ci été battu assez sèchement, avec 41,32% des
suffrages exprimés, contre 50,84% pour le DVD François Bonhomme, qui
menait pourtant sa première élection nationale.
Le fondateur historique des radicaux de gauche a été, entre autres,
gêné par la réduction du nombre de grands électeurs de gauche lors
des élections municipales de mars dernier.
Il l'a été également par la candidature d'Yvon Collin, 70 ans, qui a
réussi son pari de la dissidence. Après avoir été facilement élu sur
une liste commune avec M. Baylet lors des précédentes sénatoriales
en 2004, et avoir occupé les fonctions de directeur de cabinet de M.
Baylet au conseil général, M. Collin a claqué la porte du Parti
radical de gauche (PRG).
Il siège cependant toujours au Sénat au sein du groupe RDSE
(Rassemblement démocratique et social européen), majoritairement
PRG.
Enfin, M. Baylet a été confronté à la stratégie de l'UMP qui n'a
présenté qu'un candidat pour deux postes, François Bonhomme
concentrant ainsi toutes ses forces contre M. Baylet, quitte à
favoriser la réélection d'Yvon Collin.
Cette stratégie n'avait pas été démentie par la maire de Montauban
Brigitte Barèges, présidente départementale de l'UMP. Elle s'est
révélée payante: non seulement la droite traditionnelle a gagné un
des deux sièges du département, mais elle a contribué à précipiter
la chute de M. Baylet sur ces sénatoriales.
Le Parti socialiste ne présentait pas de candidats, en vertu d'un
accord national laissant le champ libre au PRG et qui a fait grincer
de nombreuses dents dans le département.
2014/09/28 20:36:06 GMT+02:00
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