Sénat: pas si simple pour une future majorité de droite vu les "grandes divisions" (Cambadélis)
 Paris : Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe
            Cambadélis, a estimé dimanche que le basculement attendu du Sénat à
            droite, effet "mécanique" de la débâcle des municipales, ne serait
            pas simple pour "la future majorité" car "la droite sera durablement
            divisée".
            
            Comme on lui demandait lors du Forum Radio J s'il s'attendait lui
            aussi à une défaite aux sénatoriales, le numéro un du PS a rétorqué:
            "Ben oui, pas une victoire". Il a cependant insisté sur "un effet
            mécanique" de cette perte, car "à partir du moment, où vous perdez
            les municipales dans ces proportions, cela se répercute dans les
            sénatoriales parce qu'il y a moins de grands électeurs".
            
            S'il a minimisé l'impact de la défaite pour le gouvernement, sachant
            que "le Sénat ne votait plus depuis des mois les lois de la gauche,
            puisque le Parti communiste faisait bloc avec la droite sur nombre
            de textes", M. Cambadélis a affirmé que "les choses seront plus
            compliquées qu'on veut bien le dire pour la majorité sénatoriale qui
            peut advenir, très très divisée sur le candidat à la présidence du
            Sénat".
            
            "Je pense que la droite sénatoriale sera durablement divisée parce
            que, derrière, il y a aussi des rivalités quant à la candidature ou
            pas entre les juppéistes ou sarkozystes à la primaire de la droite"
            en vue de la présidentielle de 2017, a ajouté ce député de Paris.
            
            Cette situation de division pourrait avoir "des conséquences
            fâcheuses, par exemple le président élu du Sénat voudra être radical
            contre le gouvernement pour maintenir sa majorité", mais aussi
            "heureuses parce que cela peut vouloir dire que sur certains sujets,
            le Sénat sera proche de la majorité actuelle", a glissé M.
            Cambadélis.
            
            Comme on lui demandait si le basculement à droite du Sénat ne
            sonnerait pas le glas de toute réforme constitutionnelle d'ici 2017,
            M. Cambadélis a tenté de rassurer. "On peut, sur des sujets, se
            retrouver: la majorité sénatoriale ne vote pas au canon, les
            sénateurs sont très jaloux de leur indépendance -nous en savons
            quelque chose- et ils peuvent, sur certains sujets, ne pas suivre
            les recommandations de leur formation politique", a-t-il répondu.
2014/09/28 13:00:23 GMT+02:00
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