Proposition de loi relative à l'organisation, à la gestion et au financement du sport professionnel

commission de la culture

N°COM-25

26 mai 2025

(1ère lecture)

(n° 456 )


AMENDEMENT

Rejeté

présenté par

Mmes OLLIVIER et de MARCO, MM. DOSSUS, BENARROCHE, Grégory BLANC, DANTEC, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS


ARTICLE 3

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Alinéa 2 et 3 

après les mots : 

supporters

insérer les mots : 

et les associations de lutte contre les discriminations, notamment fondées sur l’orientation sexuelle, et pour les droits humains 

Objet

Le présent amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires vise à associer les associations de lutte contre l’homophobie à la gouvernance du sport professionnel, au même titre que les associations de supporters. 

Les instances du football professionnel peinent à lutter efficacement contre le phénomène persistant de l’homophobie dans le football.  Il intervient à tous les niveaux : dans les tribunes, sur le terrain, dans les vestiaires, sur les réseaux sociaux. Ces discours et ces comportements homophobes bénéficient d’une impunité favorisée par une réaction insuffisante des instances  (absence ou réduction des sanctions, refus d’arrêter les matchs après des chants homophobes…). 

La recommandation n°26 d’associer les associations de supporters à la gouvernance du sport professionnel provient du constat selon lequel, aux termes du rapport, « les multiples incidents observés dans les stades et hors des stades militent pour un dialogue continu avec les représentants des supporters et une meilleure information de ceux-ci ». Cette affirmation est tout aussi vraie pour les associations de lutte contre les LGBTphobies. La multiplicité, la récurrence et le caractère systémique des actes homophobes dans le football plaide pour l’instauration d’un dialogue institutionnalisé entre les instances dirigeantes et les associations. Ce dialogue doit pouvoir favoriser l’émergence d’un projet alternatif et la prise de décisions fortes et concrètes pour s’attaquer enfin efficacement au  phénomène. 

Le récent boycott de la journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies rappelle l’urgence d’agir. A titre d'exemple, les instances de la LFP incluent déjà des membres représentants des arbitres, des personnels administratifs, des médecins. Au regard de l’ampleur et du caractère systémique de l’homophobie dans le football, les représentants d’associations spécialisées dans la lutte contre l’homophobie y ont aussi leur place.