Projet de loi Énergie et climat

Direction de la Séance

N°400 rect. ter

16 juillet 2019

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 658 , 657 , 646)


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

présenté par

M. BIGNON


ARTICLE 1ER

Consulter le texte de l'article ^

Alinéa 22

Après le mot :

hydraulique

insérer les mots :

, y compris par des aménagements utilisant l’énergie marémotrice,

Objet

Eu égard aux nouveaux objectifs pour la transition énergétique inscrits dans le projet de loi énergie- climat, le Gouvernement souhaite donner la priorité au développement des énergies obéissant à un triple impératif : être fiables technologiquement, compétitives économiquement, et acceptables sur le plan environnemental.

La production d’énergie hydroélectrique rentre dans cette stratégie. Le nouveau marémoteur côtier, qui consiste en la production d’électricité à partir de l’énergie des marées captée par des lagons artificiels hors des zones estuariennes, s’inscrit parfaitement dans ce tryptique.

Cette technologie innovante, prometteuse et respectueuse de l’environnement, offre un moyen de produire de l’énergie bas carbone, hautement prédictible, rentable et 100% renouvelable, et ceci pour une durée de vie de plus d’un siècle.

La France présente le deuxième potentiel européen pour l’énergie marémotrice avec des gisements d’environ 15GW concentré sur les côtes normandes et picardes qui pourraient fournir 5% des besoins nationaux d’électricité.

La production d’énergie marémotrice est une alternative possible et mature pour un développement immédiat et une commercialisation rapide, basée sur des technologies et des techniques de construction éprouvées. Les modélisations technico-financières réalisées par des développeurs de projet font ressortir un coût potentiel de l’électricité produite par un lagon marémoteur type proche de 60€/MWh sur soixante ans, et au coût marginal de moins de 10€/MWh après cette date. La valorisation des apports économiques des lagons en matière de développement économique des territoires et protection du trait de côte pourrait rendre cette équation encore plus favorable.

Le livre blanc de la Société Hydrotechnique de France sur le nouveau marémoteur côtier paru en 2019, auquel des acteurs industriels français de pointe (notamment EDF) ont contribué, confirme la viabilité de la relance du marémoteur en France dans une approche de projet de territoire, sans concession sur les questions d’intégration environnementale des projets.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.