Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2026
Direction de la Séance
N°1774
17 novembre 2025
(1ère lecture)
(n° 122 , 131 , 126)
AMENDEMENT
| C | |
|---|---|
| G |
présenté par
M. BONNEAU, Mmes GUIDEZ, ANTOINE et PERROT et M. LEVI
ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 11 SEPTIES
Après l’article 11 septies
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
La section 13 du chapitre 7 du titre III du livre Ier du code de la sécurité sociale est abrogée.
La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
La contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) est assise sur le chiffre d’affaires hors taxes des entreprises et s’applique à partir de 19 millions d’euros. Elle frappe indistinctement toutes les entreprises dépassant ce niveau d’activité, indépendamment de leur rentabilité.
Différents rapports convergent pour souligner la nocivité de la C3S. Le dernier en date, celui du Conseil des prélèvements obligatoires, en septembre 2025, rappelle que « la C3S est reconnue comme particulièrement dommageable à la compétitivité des entreprises françaises, dans la mesure où elle agit comme un impôt en “cascade” : un bien est taxé à nouveau chaque fois qu’il entre dans la chaîne de production d’une entreprise différente, pénalisant plus particulièrement les biens complexes et transformés ».
En taxant chaque étape de la production, la C3S renchérit les coûts intermédiaires, dégrade la productivité des filières et affaiblit la compétitivité globale de l’économie française, notamment dans les secteurs à forte intensité de valeur ajoutée.
Il est donc proposé de supprimer la C3S. Une telle mesure permettrait d’améliorer la capacité d’investissement des entreprises, de soutenir leur compétitivité et de favoriser la création d’emplois. Elle s’inscrit dans la continuité de la politique de réduction des impôts de production engagée depuis plusieurs années et contribuerait à bâtir un environnement fiscal plus favorable au développement des entreprises françaises.