Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2026
Direction de la Séance
N°796
15 novembre 2025
(1ère lecture)
(n° 122 , 131 , 126)
AMENDEMENT
| C | |
|---|---|
| G |
présenté par
M. GOLD
ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 12 BIS
Après l’article 6 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – L’article L. 3332-1 du code général des collectivités territoriales, dans sa rédaction issue de la loi n° 2025-127 du 14 février 2025 de finances pour 2025, est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« ... ° Le produit des contributions mentionnées à l’article L. 136-8 du code de la sécurité sociale, dans les conditions précisées à l’article L. 131-8 du même code. »
II. – L’article L. 131-8 du code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° Au deuxième alinéa du a du 3°, le taux : « 0,95 % » est remplacé par le taux : « 0,91 % » ;
2° Après le même a, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« ...) Aux départements, selon des modalités précisées par décret, pour les contributions mentionnées au 1° des I et II et au III bis du même article L. 136-8, pour la part correspondant à un taux de 0,04 % ; »
III. – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la majoration de l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Cet amendement vise à renforcer les moyens consacrés à la protection de l’enfance.
Il prévoit d’affecter une part de la CSG – sans en modifier le taux – afin de pallier les insuffisances de l’État en matière d’offre médico-sociale, insuffisances qui conduisent à orienter vers l’Aide sociale à l’enfance des mineurs et jeunes majeurs en situation de handicap, alors même qu’une décision d’orientation de la MDPH a été notifiée.
Les départements assument aujourd’hui près de 11 milliards d’euros de dépenses pour la protection de l’enfance, dont seulement 3 % sont compensés par l’État.
L’amendement propose ainsi de transférer environ 1 milliard d’euros de recettes de CSG en provenance de la CNAF, portant la compensation à près de 10 %.