Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°I-1295 rect. bis

26 novembre 2025

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 138 , 139 , 143, 144)


AMENDEMENT

C
G  

présenté par

M. Jean-Baptiste BLANC, Mmes Valérie BOYER et DUMONT, MM. Henri LEROY et SIDO, Mme Marie MERCIER, MM. HOUPERT, DAUBRESSE, BURGOA, CAMBON et BACCI, Mmes CANAYER et de CIDRAC et MM. FRASSA, GENET et MICHALLET


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2

Après l’article 2

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Au premier alinéa de l’article 238 bis AB du code général des impôts, la date : « 31 décembre 2025 » est remplacée par la date : « 31 décembre 2028 ».

Objet

Le présent amendement vise à proroger de trois ans, soit jusqu’en décembre 2028, la déduction spéciale en faveur des entreprises qui achètent des œuvres originales d’artistes vivants ou des instruments de musique.

Créé en 1987, l’article 238 bis AB du code général des impôts permet aux entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés de déduire, dans la limite de 20 000 euros ou de 0,5 % du chiffre d’affaires, le coût d’acquisition d’œuvres originales d’artistes vivants ou d’instruments de musique. En contrepartie, les œuvres doivent être exposées au public ou aux salariés, et les instruments prêtés gratuitement à des artistes-interprètes.

Aujourd’hui chiffré à 5 millions d’euros par an, ce dispositif, simple et maîtrisé, soutient depuis près de quarante ans la création artistique française. Il renforce le lien entre entreprises et culture, favorise la diffusion de l’art dans la sphère économique et consolide la vitalité du marché français de l’art qui représente désormais près de 7 % du chiffre d’affaires du marché mondial, et qu’environ 60 % des œuvres du marché national relèvent d’artistes français.

Alors que la fin programmée au 31 décembre 2025 de cette déduction fiscale crée une incertitude préjudiciable pour l’ensemble des artistes, des galeries et des entreprises mécènes en entraînant un ralentissement des acquisitions et des projets culturels, sa prorogation jusqu’en 2028 garantirait la stabilité nécessaire à l’investissement et au mécénat, tout en soutenant un secteur composé majoritairement de petites structures.

Peu coûteux pour les finances publiques et n’entraînant pas de dépenses supplémentaires par rapport au précédent budget, ce dispositif génère au contraire un effet de levier économique, social et fiscal significatif et permet le rayonnement de la France à l’international. Sa prolongation consoliderait ainsi la place de notre pays comme acteur majeur de la création artistique vivante et comme modèle d’alliance réussie entre culture et économie.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.