Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°I-1599 rect.

25 novembre 2025

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 138 , 139 , 143, 144)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

M. CARDON, Mme BROSSEL, M. Michaël WEBER, Mme MONIER, MM. MÉRILLOU et Patrice JOLY, Mme BÉLIM, MM. ZIANE, REDON-SARRAZY et BOURGI, Mme MATRAY et MM. STANZIONE et PLA


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 25

Après l’article 25

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 281 septies du code général des impôts est ainsi rétabli :

« Art. 281 septies. - Les opération de vente directe aux particuliers de produits locaux végétaux issus de l’agriculture biologique réalisées par les exploitants sont soumises à une taxe sur la valeur ajoutée spécifique de 2,1 %. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

L’urgence climatique et écologique à laquelle nous faisons face nous impose de revoir nos modes de consommation. Nous ne pouvons plus nous permettre d’alimenter un système dans lequel nos aliments parcourent des milliers de kilomètres avant de finir dans nos assiettes. Cet amendement favorisera l’implantation de circuits-courts de produits issus de l’agriculture biologique, favorisant de fait une alimentation saine et respectueuse de l’environnement.

Cet amendement permettra également d’augmenter la rémunération des exploitants agricoles qui souffrent encore aujourd’hui d’un rapport de force défavorable avec les différents intermédiaires et les distributeurs dans le processus de revente de leurs produits. Dans un contexte de marché agricole mondialisé, les avancées des différentes lois EGALIM sont insuffisantes pour garantir une juste rémunération de nos agriculteurs qui doivent faire face à une pression constante sur les prix venue de l’étranger.

De même, le pouvoir d’achat des françaises et des français s’est largement dégradé ces dernières années et des milliers de français ne parviennent pas à manger des fruits et des légumes tous les jours.

L’augmentation du nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire, porté à huit millions de personnes, nous impose de trouver des solutions pérennes.

Cet amendement permettra aux consommateurs de s’approvisionner en produits locaux à tarifs réduits et donc de réduire la situation de détresse alimentaire dans laquelle certains de nos concitoyens sont plongés.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.