Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026
Direction de la Séance
N°I-2020 rect. bis
26 novembre 2025
(1ère lecture)
PREMIÈRE PARTIE
(n° 138 , 139 , 143, 144)
AMENDEMENT
| C | |
|---|---|
| G | |
| En attente de recevabilité financière | |
présenté par
Mme PRIMAS, MM. LEFÈVRE, BELIN et SAURY, Mmes Valérie BOYER et IMBERT, M. PIEDNOIR, Mme Pauline MARTIN, M. BURGOA, Mmes de LA PROVÔTÉ et Marie MERCIER, MM. LEVI et LONGEOT, Mme AESCHLIMANN, MM. Henri LEROY, BRISSON et COURTIAL, Mmes ESTROSI SASSONE et LAVARDE, M. LAUGIER, Mme SOLLOGOUB, M. DHERSIN, Mmes DI FOLCO et de CIDRAC, M. Jean-Baptiste BLANC, Mme BELRHITI, MM. BACCI, KHALIFÉ, DAUBRESSE, MENONVILLE et ANGLARS, Mme NOËL, MM. CAMBON et GENET, Mme JOSEPH, MM. MARGUERITTE et BRUYEN et Mme VENTALON
ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 3
Après l’article 3
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – L’article 790 A bis du code général des impôts est ainsi modifié :
1° Le I est ainsi modifié :
a) Le premier alinéa est ainsi modifié :
– le mot : « double » est supprimé ;
– à la fin, les mots : « par un même donateur à un même donataire et de 300 000 euros par donataire si ces sommes sont affectées par ce dernier, au plus tard le dernier jour du sixième mois suivant le versement : » sont remplacés par les mots : « si ces sommes sont affectées par le donataire à l’acquisition ou à la construction de sa résidence principale, lorsque le donataire remplit la condition de première propriété mentionnée au I de l’article L. 31-10-3 du code de la construction et de l’habitation, ou aux dépenses et travaux de rénovation énergétique de sa résidence principale éligibles à la prime prévue au II de l’article 15 de la loi n° 2019 1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 dans ses conditions d’application au 31 décembre 2025. » ;
b) Les 1° et 2° sont abrogés ;
2° Le II est ainsi modifié :
a) Le premier alinéa est ainsi rédigé :
« II. – Le bénéfice de cette exonération est remis en cause si le donataire n’a pas conservé comme sa résidence principale le logement auquel ont été affectées les sommes d’argent consenties au I. La durée d’occupation en tant que résidence principale est, hors circonstances exceptionnelles dûment justifiées auprès de l’administration fiscale, de cinq ans et débute à compter de la date d’acquisition ou de la date d’achèvement des travaux. » ;
b) Le deuxième alinéa est supprimé ;
c) L’avant-dernier alinéa est ainsi modifié :
– les mots : « l’impôt sur le revenu » sont remplacés par les mots : « ses revenus catégoriels » ;
– à la fin, le mot : « précitée » est remplacé par les mots : « de finances pour 2020 » ;
d) Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« Le donataire ne peut bénéficier du dispositif qu’une seule fois par donateur. » ;
3° À la fin du III, les mots : « lendemain de la promulgation de la loi n° 2025-127 du 14 février 2025 de finances pour 2025 et le 31 décembre 2026 » sont remplacés par les mots : « 1er janvier 2026 et le 30 juin 2027 ».
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Le présent amendement s’inscrit dans l’esprit du dispositif « Balladur » visant à relancer les transferts patrimoniaux entre générations pour faciliter l’accession des jeunes à la propriété. Sur le modèle de l’abattement qui permet aux parents de transmettre, une fois tous les 15 ans, 100 000 euros à leurs enfants, il prévoit un abattement temporaire au titre des dons de sommes d’argent consentis entre arrière-grands-parents et arrière-petits-enfants, grands-parents et petits- enfants et entre parents et enfants, au titre des donations de sommes d’argents jusqu’à 100 000 euros affectés à l’acquisition ou à la construction de la résidence principale, ou aux travaux de rénovation énergétique du logement principal.
La mesure est conditionnée à l’affectation des biens immobiliers, transmis pour la primo-accession à la résidence principale, pour une durée d’au moins cinq ans.
Concernant le coût de cette mesure, il est pris l’hypothèse que la dépense fiscale sera étalée dans le temps (45 ans), car la mesure anticipe les successions futures. Avec une hypothèse de 50 000 donations conclues sur 18 mois, la dépense fiscale est nulle en 2025, inférieure à 5-10 M€ en 2026 et 2027 et de l’ordre de 5-15 M€ par an en moyenne jusqu’à 2045. Le coût par logement est estimé entre 13 600 et 50 600 € en fonction du type de donateur.