Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026
Direction de la Séance
N°I-40 rect. ter
26 novembre 2025
(1ère lecture)
PREMIÈRE PARTIE
(n° 138 , 139 , 143, 144)
AMENDEMENT
| C | |
|---|---|
| G |
présenté par
M. LEFÈVRE, Mmes BELRHITI, LAVARDE et PETRUS, MM. de LEGGE, KLINGER, PANUNZI et Henri LEROY, Mme VERMEILLET, M. LEVI, Mme JACQUES, MM. SÉNÉ et BURGOA, Mmes DUMONT et MALET, MM. KHALIFÉ, SAURY, POINTEREAU et Jean Pierre VOGEL, Mmes Valérie BOYER, LASSARADE, GRUNY et CANAYER, MM. CAMBON, BRISSON et COURTIAL et Mmes ROMAGNY et IMBERT
ARTICLE 30
Après l’alinéa 32
I. – Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Le magistrat de la juridiction saisie peut, dans certains cas exceptionnels et après examen de la situation du justiciable, dispenser celui-ci du paiement de la contribution à l’aide juridique, au-delà des exceptions mentionnées au III du présent article. »
II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
L’article 30 du projet de loi de finances pour 2026 prévoit que les bénéficiaires de l’aide juridictionnelle seront exonérés du paiement de la contribution pour l’aide juridique, fixée à 50 euros. En revanche, les personnes dont les revenus dépassent légèrement les plafonds de l’aide juridictionnelle devront s’en acquitter, ce qui risque de les empêcher d’accéder à la justice. Cette situation accentue les inégalités et appelle à une vigilance particulière pour garantir le respect du principe fondamental d’accès à la justice pour tous. Afin de se prémunir contre les effets délétères, déjà dénoncés lors de la mise en place de la contribution pour l’aide juridique en 2011-2013, un mécanisme dérogatoire apparait indispensable, afin de permettre au juge dans certaines situations, d’accorder une exemption de paiement de la contribution à l’aide juridique au profit de certaines personnes.
La profession d’avocat recommande donc de créer un mécanisme équivalent à celui de l’article 6 de la loi du 10 juillet 1991.
Ce mécanisme dérogatoire n’entrant pas dans le champ de l’aide juridictionnelle, ne peut en conséquence entrer dans le champ de compétence du BAJ. C’est pourquoi, il est proposé que le magistrat de la juridiction saisie, en possession des éléments de fond, puisse apprécier in concreto la situation.
Ce mécanisme permettrait de pallier les difficultés qui pourraient surgir, pour les populations qui ne seraient pas exemptées du paiement de la contribution de l’aide juridique en application du III de l’article 1635 bis Q.
NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.