Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-1241 rect.

5 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 138 , 139 , 140, 143)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

M. NATUREL, Mme AESCHLIMANN, M. ANGLARS, Mmes BELLUROT, BELRHITI, Valérie BOYER et CANAYER, MM. GENET et GROSPERRIN, Mmes GRUNY, JACQUES, JOSEPH et LASSARADE, M. Henri LEROY, Mmes MALET et PRIMAS, M. PANUNZI, Mme PETRUS et MM. RIETMANN et SOL


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

 

 

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

 

20 000 000 

 

20 000 000  

Service public de l'énergie

20 000 000  

 

20 000 000  

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

Sûreté nucléaire et radioprotection

dont titre 2

 

 

 

 

Écologie – mise en extinction du plan de relance

 

 

 

 

TOTAL

20 000 000 

20 000 000  

20 000 000  

20 000 000  

SOLDE

 

Objet

Comme en métropole, les ménages et les entreprises calédoniens ont durement subi l’explosion des coûts internationaux des combustibles fossiles. Pourtant, les mesures de solidarité nationale mises en place pour protéger le pouvoir d’achat des français n’ont pas pu s’appliquer en Nouvelle-Calédonie compte tenu de la répartition des compétences découlant du statut institutionnel particulier de ce territoire, et notamment pas le plafonnement de la hausse des tarifs publics de
l’électricité.
Pour mémoire, les Calédoniens paient leur électricité près du double du prix de l’électricité constaté en métropole et dans les outre-mer (à l’exception de la Polynésie Française).
Avant le début du conflit ukrainien, l’augmentation des prix internationaux du fioul et du charbon, qui alimentent pour près de 70% le mix électrique calédonien (métallurgistes inclus), avait déjà généré une augmentation des tarifs publics de l’électricité de 11%.
Depuis quelques années, la flambée des prix du charbon (dont le prix a quintuplé) a gravement pénalisé le principal opérateur de production d’énergie sur le territoire, la société d’économie mixte ENERCAL (qui assume en Nouvelle-Calédonie les missions dévolues en métropole à EDF, RTE et Enedis). Le surcoût enregistré par ENERCAL représente un montant de 5 milliards de FCFP soit 40 millions d’euros, que sa situation financière ne lui permet pas d’assumer. Sans aide exceptionnelle,
ENERCAL devra recourir à nouvelle hausse de 20% des tarifs publics, après les hausses de 4% déjà actées le 1er avril et le 1er octobre 2022.
Le présent amendement fait donc appel à la solidarité nationale, dans l’un des deux seuls territoires de la République qui en est totalement exclu. La demande est limitée, à titre de compromis, à la moitié du montant qui serait strictement nécessaire.
Il est proposé d’abonder les AE et CP du programme 345 « service public de l’énergie », au profit de l’action “Mécanismes de solidarité avec les zones non interconnectées (ZNI)”, afin de pouvoir verser une subvention exceptionnelle de 20M€ à la société ENERCAL. Ce soutien constituerait en quelque sorte le pendant, à une bien plus modeste échelle, du bouclier tarifaire national sur l’électricité. Les crédits à redéployer, pris sur le programme Programme 174 « Energie, climat,
après-mines », représentent moins de 0,4% des moyens alloués à ce programme.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.