Projet de loi de finances rectificative pour 2021

Direction de la Séance

N°224 rect.

30 juin 2021

(1ère lecture)

(n° 682 , 705 )


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

présenté par

MM. JACQUIN, FÉRAUD, RAYNAL, TODESCHINI, MONTAUGÉ, MICHAU et HOULLEGATTE, Mme BONNEFOY, M. TISSOT et Mmes CONWAY-MOURET et MONIER


Article 5

(État B)

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Mission Écologie, développement et mobilité durables

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture) de)

Infrastructures et services de transports

110 000 000

 

110 000 000

 

Affaires maritimes

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

Dont titre 2

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

 

 65 000 000

 

65 000 000 

Service public de l’énergie

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables

Dont titre 2

 

45 000 000

 

 45 000 000

Charge de la dette de SNCF Réseau reprise par l’État (crédits évaluatifs)

 

 

 

 

TOTAL

110 000 000

110 000 000

110 000 000

110 000 000

SOLDE

0

0

Objet

L’objectif de décarbonation du transport de marchandises passe principalement par le report modal de la route vers le fer. Aussi des signaux forts doivent être envoyés aux donneurs d’ordre pour changer les comportements en matière de stratégie de livraison et revoir l’ensemble des chaînes logistiques.

Malgré le plan de relance et le soutien à la filière fret, le transport de marchandises par train reste une activité déficitaire pour SNCF Réseau. Alors qu'il y a aujourd'hui unanimité pour le développement du fret ferroviaire, les sénateurs socialistes proposaient d'ailleurs dans la loi climat et résilience une stratégie pour atteindre son doublement en 2030, il serait paradoxal que le gestionnaire d'infrastructure en soit une victime collatérale puisque l'activité fret ne couvre que 15% son coût complet !

C'est pourquoi, en complément du rapport qu'ils demandent dans un autre amendement et qui serait de nature à enfin mettre au clair la relation financière entre l’activité fret et son impact financier sur le gestionnaire d’infrastructure, les auteurs de l'amendement estiment que des efforts supplémentaires envers SNCF Réseau sont nécessaires. Dans l'attente de la présentation de la stratégie fret, ils proposent de doubler dès à présent le montant de la compensation des péages voté dans le plan de relance.

Les auteurs de l’amendement proposent donc de poursuivre ce soutien en 2021 en abondant de 110Ms d’euros en autorisation d’engagement (AE) et de 110Ms d’euros en crédit de paiement (CP) l’action 41 "Ferroviaire" du programme 203 "Infrastructures et services de transports".

Afin d’assurer la recevabilité financière de cet amendement, leurs auteurs sont contraints de réduire à due concurrence les dotations de 110 M€ d’AE et de 110 M€ de CP de chacune des actions 1 et 5 du programme 174 « énergie, climat et après-mines » à hauteur de 65M€, et de l’action 7 du programme 217 « conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables » à hauteur de 45M€.

Ils tiennent cependant à souligner qu’ils ne souhaitent évidemment en aucun cas réduire les moyens consacrés à ces actions.