Projet de loi Nouvelles libertés et protections pour les entreprises et les actif-ve-s

Direction de la Séance

N°157 rect. ter

13 juin 2016

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 662 , 661 )


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

présenté par

M. VASSELLE, Mme GARRIAUD-MAYLAM et MM. COMMEINHES, LAUFOAULU, PELLEVAT, CÉSAR, Bernard FOURNIER et GRAND


ARTICLE 2

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Alinéas 274 à 303, 368 à 413, 440 à 445, 453 à 462 et 567 à 582

Supprimer ces alinéas.

Objet

Les associations familailes s'inquiètent à juste titre.

En effet, il est indispensable de conforter un temps parental et des moments communs en famille et de favoriser des organisations du travail permettant un investissement des pères et des mères, pour amélliorer la qualité et la quantité des temps parentaux.

La nécessaire prise en compte de la conciliation vie familiale/vie professionnelle est absente de l’article 2 lorsqu’il permet de recourir à la négociation collective ou à l’accord d’entreprise dans des conditions moins favorables aux salariés.

Cela est particulièrement vrai pour le travail de nuit, qui doit rester une exception strictement encadrée en raison de ses graves effets prouvés sur la santé.

S’agissant du travail à temps partiel, il concerne à 82% les femmes, qui sont souvent en temps partiel subi. Beaucoup de ces femmes sont cheffes de famille monoparentale. Risquer de soumettre ces femmes à des conditions d’exercice du temps partiel plus dures, concernant la répartition des horaires dans la journée, l’amplitude horaire ou encore le délai de prévenance de modification des horaires, ne peut être possible.

La remise en cause de la durée minimale de repos quotidien constitue également une atteinte à la santé et une fragilisation dans l’organisation de la vie familiale.

Enfin, découverte de nouveaux horizons, consolidation des liens familiaux, réussite scolaire… les vacances sont essentielles au développement et à l’épanouissement des enfants. Là encore, un accord d’entreprise pourra réduire le délai de prévenance que l’employeur doit respecter, s’il modifie l’ordre et la date de départs en congés payés. Cette flexibilité accrue risque de compliquer la vie des familles, des aidants familiaux dont les dates de congé sont contraintes par la fermeture des établissements et des services, des familles recomposées, séparées qui ont encore plus de mal à s’organiser.

La durée du temps passé en famille est trop déterminante pour l'équilibre et le développement des enfants pour risquer d'être raccourcie. Qu'adviendrait-il d'une société , qui ne permettrait plus aux parents d'être les premiers éducateurs de leurs enfants ? Cette flexibilité accrue risque de compliquer la vie des familles, des familles recomposées, séparées.

Pour toutes ces raisons, le présent amendement maintient les seules règles d’ordre public concernant le travail de nuit, le travail à temps partiel et le travail intermittent, le repos quotidien et la prise des congés payés.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.