Proposition de loi Agir contre les violences au sein de la famille

Direction de la Séance

N°99 rect.

6 novembre 2019

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 97 , 96 )


AMENDEMENT

C Défavorable
G  
Non soutenu

présenté par

Mmes ROSSIGNOL, LEPAGE, MEUNIER, JASMIN, MONIER et CONCONNE, MM. ANTISTE, ASSOULINE, DURAN et DAUDIGNY, Mmes GRELET-CERTENAIS et HARRIBEY, MM. MANABLE, MARIE et MAZUIR, Mme PRÉVILLE, M. TISSOT, Mme TOCQUEVILLE et MM. TOURENNE, VALLINI et TEMAL


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 10 B (SUPPRIMÉ)

Après l’article 10 B

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le premier alinéa de l’article 222-33-2-1 du code pénal, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Le fait de harceler son conjoint, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son concubin par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet un suicide ou une tentative de suicide est puni de vingt ans de réclusion criminelle. »

Objet

Le présent amendement tire la conséquence des demandes répétées des sénateurs et sénatrices socialistes de considérer les violences intrafamiliales comme un facteur déterminant du suicide ou de la tentative de suicide de la victime desdites violences.

L'absence actuelle d'évaluation de ce phénomène est un angle mort dramatique de la politique publique de lutte contre les violences faites aux femmes. Il s'agit donc de ne plus attendre.

Les annonces faites dans le cadre du Grenelle semblent indiquer que le Gouvernement est finalement prêt à légiférer sur cette question.

Le présent amendement crée une nouvelle circonstance aggravante au sein de l'article du code pénal relatif au harcèlement commis sur conjoint. Si ce harcèlement entraîne la commission d'un suicide ou d'une tentative, il entre dans la catégorie des violences ayant entraîne la mort sans intention de la donner. Tel est l'objet du présent amendement.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.