Le mot d'accueil des rapporteurs

La commission sénatoriale pour le contrôle de l’application des lois nous a confié la mission d’évaluer la mise en œuvre de la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités, dite « loi LRU ».

Conjuguée aux effets de la loi de programme pour la recherche de 2006 et aux investissements d’avenir dans le cadre du grand emprunt, la réforme de l’autonomie des universités a profondément bouleversé les modes de gouvernance, de pilotage et de gestion budgétaire et financière de nos établissements d’enseignement supérieur. Dans un contexte de concurrence internationale accrue, la définition d’une politique de formation et de recherche toujours plus innovante, réactive et attractive s’est imposée comme un enjeu déterminant pour les universités.

Les effets de la loi LRU se sont fait sentir jusque dans les nouvelles responsabilités et obligations de service assumées par les enseignants-chercheurs mais aussi dans les conditions d’apprentissage et de vie des étudiants. En parallèle, l’émergence d’entités nouvelles (PRES, RTRA, CTRS, Idex, Labex, Equipex, SATT, IRT, Alliances…) a généré une complexification sans précédent de notre paysage universitaire. Pendant cinq ans, c’est donc la capacité d’adaptation de l’ensemble de la communauté universitaire qui a été mise à l’épreuve.

Cette mission de contrôle est ainsi l’occasion de recenser tout autant les avancées que les difficultés recensées par la communauté universitaire dans la mise en œuvre de la loi LRU. À l’heure où des contraintes considérables pèsent sur les finances publiques, il nous appartient d’évaluer l’investissement de chacun des partenaires en présence (l’État, les équipes dirigeantes, les équipes administratives et pédagogiques, les étudiants, les organismes de recherche…) dans le développement du principe d’autonomie au sein des établissements d’enseignement supérieur.

Sur cette même page, un espace participatif a donné précisément à chaque acteur de la vie universitaire l’opportunité d’exprimer son sentiment et de partager son expérience sur le sens et la mise en œuvre de l’autonomie des universités.

Les rapporteurs, destinataires des messages, tiennent à remercier les différents contributeurs et se félicitent de l'excellente qualité des contributions.