SECTIONNEMENT ÉLECTORAL (suite)

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M. Baragnon. C’est un véritable trait de génie : je n’ai pas besoin de vous dire que le plan que je produis a été calqué...

M. Barne. Il a été fait et signé par qui ?

M. Baragnon. Ce plan est adopté par le conseil général. Quant à sa copie, j’affirme sa sincérité.

M. Barne. Ce n’est pas vous qui l’avez fait ; je lui dénie toute autorité ; il ne porte pas de signature. (Rumeurs à droite.)

M. Baragnon. Vous comprenez que, quand un sénateur vient produire un document sous sa responsabilité, il sait ce qu’il fait. J’en prends la responsabilité et je le produis devant le Sénat dans les conditions que voici :
Chacun des exemplaires que vous avez entre les mains est la copie d’un plan calqué sur le plan officiel déposé à la préfecture. On a eu beaucoup de peine à l’obtenir. Il a fallu menacer un employé considérable, peut-être même le secrétaire général, de l’huissier pour obtenir la permission de calquer le plan ; c’est sur cette menace qu’on a pu le calquer.

M. Barne. On n’écoute pas ces choses-là.

M. Baragnon. Nous aurions voulu y faire apposer une signature, y faire mettre les mots : " certifié conforme ", mais vous comprendrez qu’on trouve difficilement un huissier pour tenir la main du fonctionnaire et lui faire apposer une signature. (Approbation.)

On n’a donc pu que calquer le plan et quant à la conformité, c’est sur notre parole qu’il faut nous croire. (Très bien ! très bien ! à droite.)

M. Barne. S’il est votre œuvre, je l’accepte.