LE CONGRES ET LA NAISSANCE DU PARTI REPUBLICAIN

3) Le nouveau parti

Il s'inspire du modèle anglais. De structure pyramidale, il va des comités communaux au comité exécutif siégeant à Paris. Sa vocation est de rassembler les formations éparses. Il est constitué à la base de petites associations et non pas d'individus adhérant isolément.

Mais est-ce bien le mot parti qui convient ? "La Dépêche de Toulouse" le qualifie de "groupement d'un certain nombre de personnes unies par une libre communauté de vues sur un certain nombre de points" ou "d'ensemble d’électeurs qui se groupent autour d'un programme".

Quelle que soit la dénomination adoptée, les élus radicaux viennent essentiellement de régions qui ont en commun une certaine indifférence religieuse : le Bassin Parisien au sens large du terme, le Bas-Languedoc, la région alpine, le Centre, le Massif Central, le Centre-Est, le Vaucluse et la Drôme, la Charente-Inférieure, le Lot, le Gers, les Hautes-Pyrénées, l'Ariège et la région de Toulouse.

Les critiques sur ce congrès sont nombreuses : "On a bien parlé, on a bien écrit au congrès radical, il ne reste plus qu'a bien faire" écrit Clemenceau et "Le Temps" de renchérir "Des discours ! Ce furent tous les travaux de cette assemblée à grandes prétentions".

Mais aux élections de 1902, les radicaux triomphent.