Né en 1808, il est le 3ème fils de Louis Bonaparte, frère de Napoléon et roi de Hollande, et de Hortense de Beauharnais, fille de Joséphine. En 1815, il quitte la France avec sa mère et réside en Suisse, au château d'Arenenberg. Séduit par les idées révolutionnaires de libération des peuples, il n'hésite pas à participer en Italie au soulèvement de 1831 contre le pape Grégoire VII. A la mort du duc de Reichstadt, fils de Napoléon, en 1832, il se considère comme l'héritier du bonapartisme, son père et ses oncles s'étant plus ou moins retirés de la vie politique.

En 1836, il tente de rentrer en France et essaie de soulever, avec l'aide de son ami Persigny, la garnison de Strasbourg. C'est un échec. Le roi Louis-Philippe, 

pour des raisons politiques, se montre clément et le condamne à l'exil aux Etats-Unis.

Quelques années plus tard, c'est de Londres que Louis-Napoléon organise une nouvelle tentative : il profite du retour des cendres de Napoléon et du regain de popularité qu'il engendre, pour débarquer à Boulogne le 6 août 1840 avec quelques amis, une poignée de soldats et des domestiques pour faire nombre. Leur arrestation sur la plage par des douaniers et le refus de la garnison de Boulogne de se soulever conduisent cette équipée à l'échec. Les journaux tournent en ridicule cette nouvelle aventure de Louis-Napoléon :

"Il joue le héros et il ne voit même pas qu'il déshonorerait le nom qu'il porte si un pareil nom pouvait être déshonoré." ("Le Journal des Débats")

Le roi et ses ministres veulent se montrer sévères et décident de faire juger les conjurés : par ordonnance royale, la Chambre des Pairs est constituée en Cour de justice.