Née le 5 mars 1929 à Saint-Claude (Guadeloupe), issue d'un milieu modeste, Lucette Michaux-Chevry, titulaire d'une licence en droit, prête serment au barreau de Basse-Terre en 1954.

« Je suis devenue conseillère municipale quand mon fils avait huit jours. J'ai dû démissionner quelques mois après et me suis représentée à des élections quand il avait 17 ans. Rien n'est fait aujourd'hui pour qu'une femme puisse à la fois prendre des responsabilités et offrir à ses enfants l'affection nécessaire  » (La Croix 18/12/99).

Mariée très jeune et mère de deux enfants, elle réussit néanmoins à mener une carrière politique intense ce qui lui vaut les surnoms de : « impératrice de Guadeloupe », « dame de fer des Caraïbes »...

Elle est élue conseillère municipale de Saint-Claude en 1959, conseillère générale de Gourbeyre en 1976, présidente du conseil général en 1982 et conseillère régionale en 1986.

Elle occupe successivement les fonctions de maire de Gourbeyre de 1987 à 1995 puis de Basse-Terre de 1995 à 2001.

Présidente du conseil régional de la Guadeloupe depuis 1992, elle a été reconduite dans ses fonctions en 1998.

Parallèlement à ses mandats locaux, Lucette Michaux-Chevry entame une carrière nationale.

En 1981, elle quitte définitivement le parti socialiste et soutient le candidat Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle.


Après avoir fondé son propre Parti de la Guadeloupe (LPG), elle est élue députée en 1986 (tête de liste DVD-RPR)  mais démissionne aussitôt de son mandat parlementaire pour occuper le poste de secrétaire d'État auprès du premier ministre, chargée de la francophonie, fonction exercée jusqu'en 1988.

Députée de 1988 à 1993,  elle est à nouveau appelée à occuper des fonctions ministérielles,  au sein du gouvernement Balladur, comme ministre déléguée à l'action humanitaire et aux droits de l'homme.

En 1995, elle est chargée par le Président de la République d'une mission de réflexion sur la coopération.

Le 24 septembre 1995, Lucette Michaux-Chevry est élue sénatrice (RPR puis UMP). Au Sénat, elle siège au sein de la commission des affaires étrangères.

Très investie dans tous les domaines qui intéressent sa région, elle est membre du comité directeur du Fonds d'investissement des départements d'outre-mer (FIDOM), du comité directeur du Fonds pour l'emploi dans les départements d'outre-mer et la collectivité territoriale de Saint Pierre-et-Miquelon (FEDOM) et de la commission des comptes économiques et sociaux des départements d'outre-mer et de suivi de la loi d'orientation pour l'outre-mer.

Leader incontesté de la droite guadeloupéenne, elle a su en rassembler les principales composantes au sein du mouvement qu'elle préside, « Objectif Guadeloupe ».