Médecin, expert en psychiatrie près la cour d'appel de Paris, François Labrousse est élu sénateur de la Corrèze en 1921, comme son père le fut de 1894 à 1910. Orateur brillant, il siège dans les rangs de la Gauche démocratique et intervient sur les grandes questions débattues au Palais du Luxembourg : le droit de vote des femmes, la ratification des accords de Locarno, le pacte de renonciation à la guerre (plus connu sous le nom de pacte Briand-Kellog), le développement régional, l'enseignement, la liberté de la presse...

A Vichy en juillet 1940, il rallie, dans leur vaine tentative d'opposition, le groupe des sénateurs anciens combattants qui présente un contre projet de révision des lois constitutionnelles.

Le 10 juillet, il vote contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, ce qui lui vaut d'être mis sous surveillance par le gouvernement de Vichy. Fidèle à ses convictions, François Labrousse rejoint alors les rangs de la Résistance. Après l'invasion de la zone libre par les troupes allemandes, la Gestapo le recherche, le contraignant à prendre le maquis.

Membre de l'Assemblée consultative provisoire dont il est un temps vice-président, il retrouve le Palais du Luxembourg en 1948.

Peintre et caricaturiste de talent, il est également élu à l'Académie des Beaux-Arts en 1944.