Rédactrice à l'agence d'information Opéra Mundi, Jane Vialle vit tour à tour en France et en Afrique équatoriale française.

En 1940, elle entre dans la Résistance à Marseille, où elle est arrêtée, en 1943. Elle est transférée dans un camp de concentration puis dans une prison d'où elle parvient à s'évader. Son action en faveur de la lutte contre l'occupant lui vaut d'être décorée de la médaille de la Résistance.

Après la Libération, elle fait partie du comité de rédaction du quotidien Combat et suit les travaux des assemblées constituantes, s'intéressant tout spécialement à la réorganisation des colonies françaises en une Union française « basée sur l'égalité des droits et privilèges sans distinction de race ».

Après une tournée de conférences très remarquées sur les besoins économiques et culturels du peuple africain, Jane Vialle fait partie des premières femmes élues au Conseil de la République, où elle représente l'Oubangui-Chari.

Partisane d'une application intégrale de la Constitution de 1946 dans les territoires d'outre-mer, Jane Vialle est également convaincue du rôle important que doivent jouer les femmes dans les pays en voie de développement. Réélue en 1948, elle rejoint le groupe socialiste et préconise le développement de l'enseignement professionnel afin de doter les territoires africains d'une main-d'œuvre qualifiée.

Membre de la commission des Nations-Unies chargée de l'étude de l'esclavage sous toutes ses formes, elle donne de nombreux interviews et conférences sur les problèmes africains et les efforts français pour les résoudre. Elle partage son temps entre son travail de sénateur à Paris et l'Afrique équatoriale.

Elle décède, en 1953, à la suite d'un accident d'avion.