Déjà très en vogue sous le Second Empire, le patinage sur glace connaît un véritable essor dans les villes, dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

Une lettre du Commandant militaire du Palais du Luxembourg atteste de la pratique de cette activité dans le jardin avant 1885. Bien qu'aucune consigne écrite sur l'accès du grand bassin n'existe, l'autorisation de patiner est donnée lorsque l'architecte du palais estime que la glace du bassin est assez solide pour supporter le poids des centaines de patineurs, soit une épaisseur de glace de 7 cm et une température de 0 °.

Cette permission encourage le développement de la très précaire activité hivernale de loueur de patins. A partir de 1895 et jusqu'à 1918, des autorisations ponctuelles et nominatives sont délivrées sur demande manuscrite. La présence de trois loueurs concurrents sur le seul bassin du jardin laisse imaginer l'affluence lors des grands froids.

En 1919, la réfection du bassin en interdit l'accès. Dans les années qui suivent, il semblerait que la glace soit systématiquement brisée pour empêcher le patinage, la pratique n'ayant pas été rétablie depuis de façon régulière.