Cyber-débat avec Bernard Barraux, Sénateur de l'Allier

Didier : Bonjour M. le Sénateur, quelle est votre profession d’origine ?

Fabricant d’aliments du bétail.

Laura : Que pensez vous de CNPT ? Êtes-vous militant ?

Bonjour ma chère Laura, mais donnez moi la définition du CNPT.

Laura : Je voulais dire CPNT, excusez-moi !!!

Pour moi CPNT c’est chasse pêche nature et tradition, ce que j’en pense c’est bien délicat à exprimer en une ligne, chacun doit pouvoir s’exprimer c’est le principe élémentaire de la démocratie

Gilou : Quel est l’état actuel de la Datar (Direction de l’Aménagement du Territoire) ?

La Datar est une entité très importante de l’aménagement du territoire, c’est notre partenaire privilégié pour travailler sur le difficile et délicat sujet qu’est l’aménagement du territoire

P. Bourg : M. le Sénateur, j’habite un village dans les Vosges et je constate régulièrement que l’on invente la désertification rurale en supprimant des écoles où des bureaux de postes ce qui a pour conséquence de voir les populations se rapprocher des grandes villes. Existera-t-il un jour une vraie politique pour le secteur rural et à quand, ce jour précieux où ces mêmes hommes politiques penseront en d’autres termes que Paris et sa banlieue ?

Ah ! mon ami des Vosges, je dois dire que pour être parlementaire il faut avant tout une bonne dose de modestie, nous sommes tous persuadés de posséder la vérité, mais chacun a la sienne, C’est vrai qu’en supprimant des services publics on accélère le "déménagement" du territoire, mais nous ruraux avons-nous suffisamment de convictions pour aider nos enfants à aimer et se passionner pour notre ruralité ; notre campagne a mis 200 ans à se vider à la suite de l’"Industrialisation" ; il lui faudra certainement aussi longtemps pour qu’on redécouvre ses qualités, ses mérites et tout ce qui en fait la qualité de vie, je crois franchement que les Services Publics ont pour rôle de suivre le développement mais non de le précéder.

Michel : Avez-vous rencontré José Bové, travaillez-vous avec lui de temps en temps ?

Monsieur José Bové est trop médiatique pour moi, je suis un simple de nos campagnes je ne suis pas un éleveur de chèvres médiatisé mais un éleveur de charolais.

Louis : les hommes politiques devraient se servir d’Internet pour avoir l’avis des citoyens sur divers sujets qui méritent que nous soyons écoutés, qu’en pensez-vous ?

Nous sommes de votre avis et c’est ce que nous faisons aujourd’hui avec ce cyber-débat pour pouvoir répondre à vos questions

Mestre : Que pouvez vous faire contre la désertification des villages en Bretagne ?

La Bretagne que je connais bien puisque je partage mes jours… et mes nuits avec une finistèrienne de Locquirec est moins bien placée que nous, pauvres Auvergnats, pour parler de désertification. Vous avez été, amis bretons, meilleurs que nous, la désertification est plus grave chez nous, le retour reviendra, mais il faut être patient, persévérant opiniâtre, nous avons de véritables valeurs morales, culturelles, à défendre ; il faut y croire, et nous sauverons ce patrimoine merveilleux dont nous sommes détenteur par la foi, le travail et la persévérance. Nous sommes les seules oasis de civilisation contre l’hyperconcentration des villes qui n’engendre que développement de tout ce que nous savons mais qui s’appelle délinquance, toxicomanie, criminalité, etc... les vrais valeurs de nos campagnes seront reconnues mais il faut les conserver pour les transmettre.

Louis : José Bové ne fait-il pas plus de mal que de bien à l’image de notre pays ?

Il ne m’est pas facile de répondre, je suis démocrate et je pense que chacun peut s’exprimer…. même les opportunistes et les cons.

Gilou : La tempête a t-elle fait prendre conscience des limites de la décentralisation ?

De la décentralisation certainement pas, mais des limites de pouvoir de l’Homme, oui ! Il attendait le fameux "bogue", il a eu la tempête et c’est bien fait pour sa gueule…..

Louis : Est-ce qu'un jeune peut facilement rentrer en politique sans piston, et sans l’ENA ?

La preuve, je suis un ancien jeune, mais j’ai été maire à 32 ans et conseiller général à 35 ans. Tu vois bien que c’est possible, ce qu’il faut c’est te battre et te présenter mais tu ne sera jamais élu en pleurnichant et en attendant que ça vienne tout seul.

Laurent : Bonjour M. le Sénateur. Je fais partie de la 4è génération des Français d’origine arménienne. Je me sens très concerné par le refus de la reconnaissance du génocide de mes ancêtres par le Sénat. Pourquoi une telle injustice ? Pouvons nous compter sur votre soutien ? Merci de votre réponse M. le Sénateur.

Affaire douloureuse, cruelle, qui depuis si longtemps aurait dû trouver un véritable engagement de notre nation, le problème c’est que vous êtes devenus un enjeu d’une politique "politicienne"

Merci beaucoup Bernard Barraux, le mot de la fin ?

Quelques soient nos sentiments sur un sujet qui ne souffre d’aucune ambiguïté, vous savez bien que nous nous engagerons en fonction de démarches purement politiciennes et je ne mérite pas plus de considération que mes semblables. Internet est vraiment un "truc" merveilleux, à nous de le promouvoir puisqu’il nous permet de nous exprimer sans qu’on nous coupe la parole, c’est pas formidable ça ???