Le mercredi 28 septembre 2016, le groupe d’amitié France-Asie centrale a organisé un déjeuner de travail sur les perspectives de la coopération économique entre les régions françaises et les pays d’Asie centrale, notamment en direction des PME. Cette rencontre, sous la présidence de M. Yves Pozzo di Borgo, Président du groupe d’amitié, a réuni plus de vingt participants : les ambassadeurs de quatre des cinq pays concernés (Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan - l’ambassadeur du Kirghizistan, en résidence à Bruxelles, ayant rencontré un empêchement de dernière minute), le vice‑président du groupe d’amitié, M. André Reichardt et quatre présidents délégués (Mmes Dominique Gillot et Sylvie Goy-Chavent, MM. Claude Haut et Philippe Kaltenbach), ainsi que différentes personnalités extérieures dont MM. Jean‑Marie Cambacérès, ancien député, Président de la section Affaires européennes et internationales du Conseil économique, social et environnemental, Mikhaël Colas, de la sous‑direction Caucase-Asie centrale du Quai d’Orsay, Daniel Patat, secrétaire général de la Chambre de commerce franco‑turkmène et Julien Ravalais-Casanova, chargé de la coopération internationale et institutionnelle à Business France.

Après avoir exprimé à S. Exc. M. Ravshan Usmanov, ambassadeur d’Ouzbékistan, les condoléances du groupe d’amitié à la suite de la toute récente disparition du Président Karimov, le Président Yves Pozzo di Borgo a salué les progrès politiques, économiques et sociaux significatifs accomplis par les pays d’Asie centrale en à peine 25 ans d’indépendance. Pour autant, il a constaté l’essoufflement des schémas mis en place dans les premiers temps de notre dialogue économique avec l’Asie centrale, trop centrés sur les contrats d’État et la présence de quelques grands groupes ; il y a vu une des causes de la stagnation -voire de la détérioration- depuis quelques années des échanges commerciaux entre la France et ces pays, par ailleurs durement touchés par la baisse des prix des hydrocarbures. Alors que les compagnies étrangères -chinoises, indiennes et turques, notamment- sont de plus en plus présentes en Asie centrale, il a souhaité que les pouvoirs publics et les responsables économiques européens prennent mieux conscience des évolutions récentes de ces marchés, devenus plus concurrentiels et plus ouverts à l’international, avec une demande croissante tournée vers les petits ou moyens équipements et les services de proximité, secteurs où les PME françaises trouveraient à valoriser leur savoir‑faire. Il s’est déclaré convaincu que l’Exposition internationale « Astana 2017 » offrira une occasion exceptionnelle pour sensibiliser les opérateurs français aux potentialités, non seulement du Kazakhstan -avec lequel la France a un Accord de Partenariat stratégique- mais aussi des autres États de la région.

Citant l’exemple de sa propre région Grand-Est (ex Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine), M. André Reichardt a souligné le pouvoir d’entraînement qu’ont désormais les treize nouvelles régions françaises, moteurs de l’action économique dans les territoires, disposant de gros budgets ‑aujourd’hui supérieurs à ceux de beaucoup d’États‑ et désireuses d’accroître leur présence à l’étranger. Il a estimé qu’à travers ses groupes d’amitié et avec le soutien des ambassades, le Sénat, en tant que représentant des collectivités territoriales, pouvait contribuer efficacement à promouvoir la coopération économique internationale entre les régions françaises et leurs homologues centrasiatiques. Mme Dominique Gillot a ajouté que la coopération culturelle et universitaire, très active avec l’Asie centrale, était un instrument d’influence et de présence servant aussi les échanges économiques, car elle améliorait la connaissance mutuelle et le dialogue entre les décideurs et les chefs d’entreprise français et centrasiatiques.

MM. Nurlan Danenov, ambassadeur du Kazakhstan, Ravshan Usmanov, ambassadeur d’Ouzbékistan, Homidjon Nazarov, ambassadeur du Tadjikistan et Tchary Niazov, ambassadeur du Turkménistan ont évoqué tour à tour plusieurs projets en cours de réalisation dans leurs pays respectifs, de nature à intéresser des entreprises françaises. Ils ont dit l’intérêt que leurs autorités nationales portaient aux relations économiques avec la France et les régions françaises, et se sont déclarés prêts à soutenir pleinement toute action dans ce sens, en coordination avec les groupes d’amitié constitués dans leurs différents parlements.

MM. Jean‑Marie Cambacérès, Mikhaël Colas, Daniel Patat et Julien Ravalais-Casanova ont de leur côté salué toute initiative que le groupe d’amitié du Sénat pourrait prendre pour sensibiliser les responsables politiques et économiques des régions aux nombreuses opportunités d’affaires qu’offre l’Asie centrale aux PME françaises dans des domaines très divers comme l’eau, la gestion des services publics, les transports locaux, l’agro-alimentaire, la santé, les économies d’énergies, etc.

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