Le groupe interparlementaire France-Balkans occidentaux, présidé par Mme Marta de Cidrac, a reçu, le 28 mars 2018, M. Stevo Pendarovski, coordinateur national de la Macédoine pour l’OTAN. MM. Arnaud Bazin, président délégué pour la Macédoine et Jean-Yves Leconte, président délégué pour la Serbie, ainsi que Mme Liliana Tanguy, vice-présidente du groupe d’amitié France-Macédoine de l’Assemblée nationale et M. Gabriel Atanasov, chargé d’affaires de l’ambassade de Macédoine à Paris, ont également participé à cet entretien.

M. Stevo Pendarovski a tout d’abord présenté la situation du pays après une décennie de gouvernement Gruevski et une crise politique qui avait conduit à un blocage institutionnel. Le nouveau gouvernement, dirigé par M. Zoran Zaev, doit donc relever de nombreux défis. Sur le plan interne, la promulgation d’une loi qui renforce la position de la langue albanaise en rendant son usage obligatoire dans les municipalités peuplées à plus de 25 % d’albanophones et dans les administrations et institutions nationales se révèle difficile. Sur le plan de l’intégration euro-atlantique, d’importantes réformes doivent encore être menées dans les champs de la justice, du renseignement et des médias ; les relations avec les voisins et avec les partenaires doivent évoluer.

À cet égard, le problème de la non-reconnaissance du nom de la « République de Macédoine » par la Grèce continue de peser lourd dans l’agenda politique et diplomatique du pays. Outre les discussions sous l’égide de l’ONU, Skopje et Athènes ont ouvert un canal de négociation direct dans le cadre duquel les deux parties ont fait des propositions. Après avoir rappelé les déterminants et enjeux des positions macédonienne et grecque, M. Stevo Pendarovski a fait montre d’un optimisme mesuré quant aux chances d’aboutir prochainement à un accord.

La Macédoine espère beaucoup du soutien de la France, que le nouveau gouvernement a identifié comme un partenaire clef avec lequel les relations sont à développer de manière prioritaire. M. Pendarovski a confirmé que les autorités et la population macédoniennes verraient d’un très bon œil le renforcement des échanges économiques bilatéraux. Il a déploré que le français ait perdu sa place de deuxième langue étrangère la plus enseignée en Macédoine au profit de l’allemand, qui apparaît aujourd’hui comme une langue plus utile au regard du contexte économique.

Les membres du groupe d'amitié France-Balkans occidentaux avec Mme Marta de CIDRAC,Pésidente du groupe et M. Stevo PENDAROVSKI, coordinateur national de la Macédoine pour l'OTAN

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