Mme Catherine Procaccia (Les Républicains-Val-de-Marne), vice-présidente du groupe d’amitié, et ses collègues Mmes Jacky Deromedi (Les Républicains-Français de l’étranger), vice-présidente, Catherine Deroche (Les Républicains-Maine-et-Loire) et Patricia Morhet-Richaud (Les Républicains-Hautes-Alpes) ont reçu une délégation du ministère indonésien de l’économie, conduite par le professeur Yanto Santosa, conseiller du ministre, et des représentants des producteurs d’huile de palme, sous la direction de M. Rino Afrino, secrétaire de l’association des producteurs d’huile de palme de la province de Riau.

Mme Catherine Procaccia a souligné que la question de la déforestation et des cultures industrielles est abordée dans le Plan Climat que le gouvernement a dévoilé, le 6 juillet 2017, et qui vise à mettre en œuvre l’Accord de Paris sur la lutte contre le changement climatique. Le groupe d’amitié s’intéresse depuis longtemps à ces sujets et il est sensible aux efforts réalisés par les producteurs de pâte à papier ou d’huile de palme pour s’engager dans des démarches de développement durable. Cependant, l’utilisation de la biomasse comme source d’énergie soulève des interrogations nouvelles sur lesquelles le groupe d’amitié apprécierait de disposer d’éléments d’information.

M. Yanto Santosa a rappelé que la culture de l’huile de palme s’inscrit, depuis l’adoption de la loi n°41 de 1999, dans le cadre d’un plan d’aménagement national, décliné au niveau régional, qui prévoit que 30% du territoire de chaque province doit conserver un couvert forestier. La transformation d’espaces forestiers en plantations suppose l’obtention d’une licence délivrée par le ministère des forêts. Toutefois, il arrive encore trop souvent que des petits producteurs incendient des forêts ou des tourbières pour étendre leurs cultures.

Mme Kus Emy Puspita Dewi, représentant le Fonds indonésien pour l’huile de palme, a ajouté que tous les producteurs d’huile de palme doivent respecter la norme ISPO (Indonesian Sustainable Palm Oil) qui fixe des règles précises en matière de gestion de la forêt. Aujourd’hui, 546 entreprises sont certifiées ISPO.

Mme Catherine Procaccia a fait observer que la norme ISPO est différente de la norme internationale RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil), qui est la seule prise en compte par les pays importateurs.

M. Yanto Santosa a estimé que la norme ISPO était en réalité plus complète que la norme RSPO. Il a indiqué que l’Indonésie, qui a ratifié l’Accord de Paris, souhaite développer l’utilisation de l’huile de palme comme source d’énergie en remplacement des énergies fossiles.

M. Agung Kurniadi, chef de mission-adjoint à l’ambassade d’Indonésie à Paris, a précisé que le président de la République, M. Emmanuel Macron, avait invité son homologue indonésien, M. Joko Widodo, à se rendre à Paris au mois de décembre, avec d’autres chefs d’États, pour faire le point sur l’application de l’Accord de Paris. Les autorités indonésiennes souhaitent porter à 30% la part des énergies renouvelables en 2020, ce qui nécessite des transferts de technologies et l’appui d’experts.

En conclusion, Mme Catherine Procaccia a souligné que l’Indonésie pouvait compter sur le soutien du groupe d’amitié pour encourager la coopération internationale en matière de développement durable.

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