Le 17 octobre, M. Bernard Cazeau, président du groupe d’amitié France-Irak,  a rencontré Son Excellence M. Ismail Shafiq Muhsin, ambassadeur d’Irak à Paris, à l’occasion de son départ. M. Cazeau a tenu à remercier M. Muhsin pour la qualité et la franchise de leurs échanges, et la manière dont il a incarné la permanence des institutions irakiennes au cours de ces années particulièrement difficiles.

Les échanges ont notamment porté sur les thèmes suivants :

- Pour M. Muhsin, la formation du nouveau gouvernement irakien est un signal positif : le Chef de l’Etat, M. Barham Saleh, et le Premier ministre, M. Adel Abd el-Mahdi, font l’objet d’un consensus à la fois au niveau national, régional et international. M. Abd el-Mahdi a notamment d’excellentes relations avec les Kurdes. M. Saleh, quant à lui, est un homme ouvert, qui a longtemps représenté le gouvernement autonome du Kurdistan aux Etats-Unis.

- M. Abd el-Mahdi aura une grande liberté dans la formation du nouveau gouvernement. Sa nomination suscite des attentes importantes : les habitants de Bassora notamment, qui manifestent depuis le mois de juillet contre la défaillance des services publics, attendent des annonces. Au plan international, l’enjeu sera d’éviter que l’Irak ne devienne un terrain d’affrontement entre les puissances étrangères, notamment l’Iran, l’Arabie saoudite et les Etats-Unis.

- M. Muhsin a insisté sur l’importance, pour la France, de soutenir les investissements en Irak. Un projet d’ampleur a notamment été lancé à Nassiriya, où Total pourrait être impliqué. La visite prévue du Président français M. Macron en Irak, lorsque le gouvernement aura été formé, pourrait être l’occasion d’une série d’annonces : contrats pétroliers et autres, participation de la France à la reconstruction de Mossoul (l’aéroport, l’université et le centre culturel), jumelage entre Mossoul et Lyon, où une communauté chrétienne irakienne est implantée. Ce nouveau gouvernement représente une opportunité unique pour les intérêts français.

- Les besoins de l’Irak pour la reconstruction sont considérables. Ils couvrent le bâtiment (hôpitaux, écoles, immeubles), les infrastructures (égouts, réseaux d’alimentation en eau), l’agro-alimentaire, l’irrigation (l’Irak importe la quasi-totalité de ses fruits et légumes). Les entreprises françaises auront des opportunités pour aider à répondre à ces besoins.

En conclusion, M. Muhsin a remercié chaleureusement M. Bernard Cazeau pour son action en faveur des relations franco-irakiennes et l’a assuré que quelles que soient ses nouvelles attributions, il œuvrerait à la consolidation des relations entre la France et l’Irak.

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