Le groupe d’amitié France-Nouvelle‑Zélande a organisé un petit déjeuner  de travail, au restaurant du Sénat, avec M. James Kember, nouvel ambassadeur de la Nouvelle‑Zélande à Paris, auquel ont participé : M. Jean-Marie Vanlerenberghe (UDI-UC – Pas-de-Calais), Mme Catherine Génisson (Soc – Pas-de-Calais), M. Robert Laufoaulu (ratt. UMP – Iles Wallis et Futuna),  Mme Aline Archimbaud  (Écolo – Seine-Saint-Denis) et Mme Suzannah Gordon, Conseillère à l’ambassade de Nouvelle‑Zélande.

M. Jean-Marie Vanlerenberghe a remercié l’ambassadeur d’avoir pris l’initiative de cette rencontre et l’a interrogé sur la visite du Président François Hollande dans le Pacifique, l’état des relations bilatérales et les commémorations de la Première guerre mondiale.

M. James Kember a jugé la première visite du Président français dans le Pacifique très positive, visite qui pourrait être complétée l’an prochain par un déplacement en Polynésie française. Il a rappelé que sera célébré, en 2015, le 70ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Nouvelle‑Zélande et a souhaité que soit marquée cette date qui sera aussi celle de la Conférence sur le climat. A cet égard, M. Robert Laufoaulu a évoqué la rencontre, à Nouméa, entre le Président Hollande et les chefs des États insulaires du Pacifique à la Commission du Pacifique-Sud et la  proposition visant à affecter la contribution française au Fonds vert pour le climat, mécanisme financier crée par l'Organisation des Nations unies, à la lutte contre la montée du niveau de la mer dans ces pays-là.

S’agissant de la zone Pacifique, M. James Kember a précisé que son pays était très attaché aux relations avec ses Etats voisins, dont certains sont menacés de disparaître. Le ministre néozélandais en charge du réchauffement climatique sera d’ailleurs à Paris en janvier prochain.  L’ambassadeur a rappelé que la position de son pays était de respecter la volonté des peuples et de maintenir la paix dans la région.

Les participants ont ensuite échangé sur l’évolution du statut de la Nouvelle-Calédonie. M. James Kember s’est félicité que la France associe désormais davantage les Nations Unies aux questions relatives à ce territoire. Mme Catherine Génisson et M. Jean-Marie Vanlerenberghe ont évoqué un processus  apaisé tandis que M. Robert Laufoaulu a rappelé la position des indépendantistes et que Mme Aline Archimbaud a suggéré de développer la coopération régionale, notamment universitaire, afin d’améliorer le niveau de formation de la jeunesse calédonienne.

M. James Kember a également appelé à renforcer la coopération entre l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les États‑Unis et la France pour lutter contre la pêche illégale (notamment des thonidés) et la contrebande (en particulier sur les armes) par la création d’un cadre juridique et la mobilisation des moyens de surveillance accrus, eu égard à l’immensité de la superficie à couvrir. M. Robert Laufoaulu a ajouté qu’une telle coopération pourrait s’inspirer du modèle de l’accord FRANZ, qui permet de mutualiser les interventions militaires de la France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande en cas de catastrophe naturelle.

Par ailleurs, M. James Kember a exposé les nouvelles priorités du gouvernement néozélandais (la protection des enfants et le développement du logement social) ainsi que le programme de commémoration de la Grande guerre (avril 2015 : Gallipoli ; 2016 : la bataille de la Somme ; 2018 : la libération du Quesnoy…). Il a annoncé que le Président du Parlement de Nouvelle‑Zélande se rendrait en France et en Pologne à la  mi‑avril et que le Sénat serait sans doute sollicité pour des entretiens. Il a indiqué que l’une des priorités du Premier ministre serait de conclure un accord de libre‑échange entre la Nouvelle-Zélande et l’Union européenne et a souligné les réussites des entreprises françaises dans le secteur, notamment, des logiciels de contrôle installés dans les aéroports.  Il a précisé qu’environ 2000 jeunes Français  étudiaient actuellement en Nouvelle-Zélande dans le cadre des contrats « travail-vacances ».

S’agissant du Conseil de sécurité (dont la Nouvelle‑Zélande est membre non-permanent depuis octobre 2014), il a précisé que son pays compte sur les autorités françaises pour être informé en amont des points de vue de la diplomatie française sur les questions traitées au Conseil, en particulier concernant le Moyen-Orient.

Enfin, les sénateurs ont salué la qualité des relations entre la France et Nouvelle‑Zélande, et l’image très « fraternelle » de la Nouvelle-Zélande auprès des populations des territoires français du Pacifique.

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