En déplacement en Europe afin de participer à la 139e Assemblée de l’Union Interparlementaire organisée à Genève, une délégation de parlementaires néo-zélandais a fait étape à Paris et a été accueillie au Palais du Luxembourg le 10 octobre afin de rencontrer M. Robert del Picchia, Vice- président  du Groupe français de l'Union Interparlementaire, puis  des membres du groupe d'amitié France-Nouvelle-Zélande.

Outre le Président Jean-Marie Vanlerenberghe ont participé à cette réunion : d’une part,  Mme Annick Billon et M. Éric Jeansannetas, membres de la délégation sénatoriale qui s’est rendue fin septembre 2018 à Auckland et Wellington ; d’autre part, pour la partie néo-zélandaise, Mme Anne Tolley, Vice-Présidente du Parlement, M. David Carter, ancien président de la Chambre des Représentants, Mme Jenny Marcroft et MM. Greg O’Connor et Tim van de Molen, députés, qui étaient accompagnés de M. Winton Holmes, Secrétaire exécutif de la délégation, ainsi que de Son excellence Mme Jane Coombs, Ambassadrice de la Nouvelle-Zélande en France, Mme Liese Galvin, Deuxième Secrétaire, et M. Thomas Konterski, Chargé de mission.

M. Jean-Marie Vanlerenberghe a accueilli la délégation au nom du groupe d’amitié en rappelant qu’un déplacement a pu être organisé cette année dans ce pays et a remercié l’Ambassade de la Nouvelle-Zélande pour l’aide apportée.

Mme Annick Billon a souligné la qualité du programme de ce déplacement et en a souligné trois thématiques principales : les négociations autour de l’accord de libre-échange ; les questions de protection de l’environnement et de développement des énergies renouvelables ; la protection des droits des femmes (la Nouvelle-Zélande, précurseur dans de nombreux domaines, doit encore relever d’importants défis tels que la lutte contre les violences intrafamiliales).

M. Eric Jeansannetas a évoqué le déroulement du travail parlementaire en séance publique, la délégation ayant assisté à Wellington à une séance de questions et à l’exercice du droit de suite, procédure dont la France s’est inspirée lors de sa dernière réforme constitutionnelle. Il s’est félicité du développement et de la professionnalisation de l’agrotourisme et des efforts de diversification constatés dans ce secteur.

M. David Carter a précisé le programme de la délégation néo-zélandaise en France et a salué l’expertise de Robert del Picchia, véritable « légende » au sein de l’Union interparlementaire. Il a également souligné la passion de son pays pour le développement du commerce dans le monde et ses interrogations concernant la situation de l’Union européenne suite au Brexit.

Mme Anne Tolley  a relevé le nombre important de femmes et de jeunes parmi les députés français et a estimé que malheureusement beaucoup de progrès étaient encore à réaliser dans les États du Pacifique pour parvenir à l’objectif d’égalité hommes/femmes.

Mme Jennyfer Marcroft a mis en avant son engagement en faveur des droits de la communauté maorie dont elle est membre et ses préoccupations concernant le réchauffement climatique et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

M. Gregory O’Connor a félicité la France pour les évolutions récentes, notamment au plan des relations bilatérales et de sa politique d’ouverture à l’international. Il a mentionné notamment la décision de supprimer les permis concernant l’exploitation pétrolière.

M. Tim van de Molen a précisé qu’il venait de Waikato, une région grande productrice de lait qui a servi de cadre au tournage du « Seigneur des agneaux », d’où l’importance qu’il accorde à la signature de l’accord de libre-échange.

Mme Annick Billon a assuré que selon tous les personnes rencontrées, les négociations sur ce sujet se déroulent très bien. Concernant le Brexit, même si toutes les conséquences n’en ont pas encore été mesurées, il sera peut-être l’occasion pour l’Europe de tester sa cohésion, des élections européennes ayant lieu prochainement. Elle a également rappelé le rôle éminent joué par Mme Catherine Morin-Desailly, qui fait partie du même groupe politique au Sénat, pour permettre la restitution des têtes maories qui étaient dans les musées français.

M. Eric Jeansannetas a exprimé ses craintes pour l’avenir si la négociation avec la Grande-Bretagne échouait et si les échanges commerciaux avec ce pays devaient être soumis à des procédures douanières. Il a critiqué la position très dure de la Grande-Bretagne dans les négociations. Il a également dit son admiration pour la manière dont la Nouvelle-Zélande a su valoriser la culture maorie, notamment au Musée Te Papa, et construire son unité nationale sans communautarisme. Il a souligné le rôle que peut jouer la France pour promouvoir l’accord de libre-échange et la lutte contre le changement climatique dans le monde.

M. Jean-Marie Vanlerenberghe a évoqué le véritable traumatisme créé par le Brexit dont personne n’a réellement calculé les conséquences et s’est dit convaincu de la nécessité de « se remettre autour de la table », suggérant à la Nouvelle-Zélande d’user de son influence sur ses partenaires anglo-saxons.

Son Exc. Mme Jane Coombs a confirmé l’existence de liens d’amitié forts entre nos deux pays en mettant en exergue d’une part, la commémoration le 4 novembre prochain de la dernière bataille à laquelle ont participé les troupes de son pays durant la première guerre mondiale dans la ville de Le Quesnoy, et d’autre part, l’importance de l’accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande afin de parvenir rapidement à sa ratification .

La délégation a ensuite participé à une visite institutionnelle du Palais du Luxembourg et notamment de la Bibliothèque avec sa directrice, Mme Claire-Emmanuelle Longuet.

La délégation dans la Salle des Conférences accompagnée de M. Jean-Marie Vanlerenberghe (au centre) et de Mme Annick Billon (à gauche) et M. Eric Jeansannetas (à droite)

Visite de l’Annexe de la Bibliothèque

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