A l’occasion d’une visite d’étude à Paris, organisée pour le compte de l’école nationale d’administration russe (Ranepa) par la Chambre de commerce et d’industrie de la région Paris Ile-de-France, une délégation russe composée d’une quarantaine d’élus, de hauts fonctionnaires et de représentants d’entreprises a été reçue au Palais du Luxembourg, pour un dîner de travail au restaurant du Sénat, par le groupe interparlementaire d’amitié France-Russie, sous la présidence de M. Gérard Longuet. Étaient également présents : M. Pascal Allizard, M. Jean Bizet, M. René Danesi, M. Jean-Paul Emorine, Mme Sylvie Goy-Chavent, M. Charles Guené et M. Jean-Yves Leconte.


Dans son discours de bienvenue, M. Gérard Longuet a rappelé l’histoire complexe des relations franco-russes : au XIXe siècle, les incursions de l’une sur le territoire de l’autre n’avaient rien eu d’amical ; au siècle suivant, c’est un président du conseil socialiste qui s’était allié avec un tsar autocrate et, trente ans plus tard, le voyage à Moscou du Général de Gaulle ne révélait pas vraiment un rapprochement avec le système soviétique… Pour autant, ces relations existent et se fondent à la fois sur une large convergence d’intérêts et sur la conscience partagée d’affinités profondes entre nos cultures respectives.

Plusieurs membres de la délégation russe ont prononcé des allocutions exprimant l’émerveillement suscité par leur visite à Paris et appelant au renforcement des relations bilatérales et à l’amélioration des rapports entre l’Union européenne et la Russie. Certains ont toutefois souligné que, même si la formule « de l’Atlantique à l’Oural », qui leur avait été rappelée le matin même à la Fondation Charles de Gaulle, pouvait sembler séduisante, la Russie possédait un territoire plus large encore au-delà de l’Oural qu’en-deçà, et qu’il serait donc réducteur de vouloir nier sa spécificité, qui était d’être un trait d’union entre l’Europe et l’Asie.


Parmi les nombreux sujets abordés dans le cadre de cette visite de travail figurent notamment les échanges économiques bilatéraux, le mode de financement des entreprises russes, les investissements présents et à venir dans les infrastructures russes, l’opportunité du recours au partenariat public-privé (PPP) pour les mener à bien, et la répartition des pouvoirs entre les différents niveaux de collectivités territoriales.


La délégation avait effectué auparavant une visite institutionnelle du Palais du Luxembourg et un passage en séance publique.

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