Le mardi 8 novembre 2022, Mme Nadia SOLLOGOUB (Union Centriste – Nièvre), présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Ukraine, et M. André Gattolin (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants – Hauts de Seine), vice-président du groupe, se sont entretenus avec une délégation du réseau interparlementaire United for Ukraine.

La délégation était conduite par M. Andrius KUBILIUS, député européen, ancien Premier ministre de Lituanie. Étaient également présents MM. Kazimierz UJAZDOWSKI, parlementaire polonais, et Vlad GHEORGHE, député européen roumain, Mme Ivanna KLYMPUSH-TSINTSADZE, présidente de la commission pour l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne de la Rada, ancienne vice-première ministre pour l’intégration européenne, MM. Dmytro NATALUKHA, président de la commission du développement économique de la Rada, membre du conseil national pour la reconstruction, et Bernard GUETTA, député européen français, vice-président de la sous-commission des droits de l’Homme, et Mmes Lesya VASYLENKO, Maria MEZENTSEVA et Olena KHOMENKO, députées ukrainiennes.

Dans ses propos introductifs, Mme Nadia SOLLOGOUB, présidente, a rappelé l’action du groupe d’amitié, réaffirmé sa pleine solidarité avec peuple ukrainien et demandé à la délégation quelles pourraient être les actions concrètes des sénateurs français pour aider la cause ukrainienne.

M. Andrius KUBILIUS a présenté le réseau interparlementaire United for Ukraine (U4U), qui rassemble à ce jour plus de 150 membres du Parlement européen, des parlements nationaux et de la Verkhovna Rada d'Ukraine soutenant activement l'avenir européen de l'Ukraine.

Les membres de la délégation ont tous insisté sur l’importance de l’aide européenne à l’Ukraine, notamment à travers la fourniture d’armes, pour remporter un conflit qui semble s’inscrire dans la durée. Ils l’ont cependant estimée encore insuffisante, son montant restant inférieur à celui de l’aide des États-Unis. Ils ont exprimé leur reconnaissance pour l’aide fournie par la France, rappelant l’importance des canons Caesar dans la libération des territoires occupées, et insisté sur la nécessité de poursuivre et d’accroitre cette aide.

Les membres de la délégation ont souligné les besoins de réparation et de reconstruction des infrastructures énergétiques endommagées ou détruites et la nécessité d’un soutien à l’achat de générateurs, transformateurs ou disjoncteurs alors qu’à l’approche de l’hiver, les Ukrainiens subissent des coupures d’électricité massives.

Les participants ont ensuite échangé sur la nécessité d’envisager la reconstruction comme un partenariat pour des investissements internationaux stratégiques, la présence de capitaux étrangers dans l’économie ukrainienne constituant un facteur de sécurité pour l’Ukraine.

La délégation a également plaidé pour un soutien politique, déclarant qu’il ne pourrait y avoir de paix durable dans la région sans une victoire ukrainienne. Ses membres ont demandé l’adoption par le Sénat d’une résolution condamnant la guerre menée par la Russie, comme l’on notamment fait le Sénat polonais et la chambre basse tchèque. Ils ont suggéré aux sénateurs de débattre de ces questions entre eux et dans les différentes instances internationales. Les résolutions adoptées par l’ONU et l’Union interparlementaire (UIP), sur le vote desquelles plusieurs pays africains se sont abstenus, ont été évoquées.

La délégation a exprimé sa reconnaissance à la France pour sa coopération dans l’investigation des crimes de guerre, notamment à travers l’envoi de moyens d’analyses ADN et a demandé le soutien de la France pour la création d’un tribunal international spécial.

Les échanges ont enfin porté sur l’importance de l’opinion publique en Europe, face aux éléments de langage russes, et sur les visites aux prisonniers de guerre par le Comité International de la Croix-Rouge en Ukraine.

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