Le 20 novembre 2019, le groupe d’amitié France-Yémen, présidé par M. Michel Amiel, a reçu Mme Wafa’a Al-Saidy, directrice Yémen de Médecins du Monde. Elle était accompagnée de Mme Aurélie Leroyer, en charge du bureau Yémen à Médecins du Monde, M. David Annequin, responsable de la cellule Urgence et M. Sylvain Biville, directeur France de Crises Action. Étaient en outre présents MM. Jean-Marie Bockel, président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe et membre du groupe d’amitié France-Yémen, Rémi Féraud, vice-président du groupe d’amitié France-Yémen et André Reichardt, membre du groupe d’amitié.

Remerciant le groupe d’amitié de faire vivre au Sénat l’actualité autour du Yémen, Mme Wafa’a a insisté sur l’opportunité existant actuellement dans son pays, après cinq années de conflit, de faire cesser la guerre. Elle a décrit l’impact désastreux du blocus sur les populations civiles, la nourriture et le carburant n’étant plus acheminés qu’en très petites quantités et à des niveaux de prix prohibitifs. Ce contingentement entraîne une malnutrition chez les plus jeunes, la recrudescence de maladies telles que le choléra du fait d’un accès à l’eau potable rendu plus difficile et une absence de développement de l’agriculture du fait d’un import de semences quasi impossible.

A ensuite été évoquée la faiblesse du gouvernement officiel, internationalement reconnu, résidant actuellement sur le territoire saoudien et menacé par des milices financées par les Émirats arabes unis, mais dont un protocole d’accord prévoit le retour à Aden.

Mme Wafa’a a estimé que si des accords de paix devaient être conclus, les recommandations du dialogue national de 2014, portant sur un modèle fédéral à six entités, constitueraient une base de discussion très indiquée pour la reconstruction institutionnelle du pays, car faisant l’objet d’un consensus parmi la population.

A été également abordée l’implantation croissante, dans les espaces laissés vides par l’absence d’autorités étatiques, notamment dans le Sud du pays, de Daesh et d’Al-Qaïda, organisations dont le niveau d’acceptation par les populations et les stratégies de déploiement divergent.

Enfin, il a été également fait état de la question sensible des ventes d’armes aux belligérants et des initiatives prises dans différents pays occidentaux pour mieux assurer leur encadrement et leur suivi par les institutions parlementaires.

La rencontre avec Mme Wafa’a Al-Saidy (à gauche)

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