Sous le haut patronage du Président du Sénat et des groupes interparlementaires d’amitié France-Caraïbes et France-Mexique et Pays d’Amérique centrale, le Sénat a organisé en partenariat avec Ubifrance, jeudi 12 décembre 2013, un grand colloque économique sur les marchés de cette région.

Comme l’ont souligné, en ouverture, M. Bernard Piras, président du  groupe interparlementaire d’amitié France-Caraïbes et M. Gérard Cornu, président du groupe interparlementaire France-Mexique et pays d’Amérique centrale, cette partie du monde est éminemment stratégique. Située entre deux océans, l’Atlantique et le Pacifique, et au confluent des deux immenses ensembles sud et nord-américains, ses perspectives de développement sont particulièrement d’actualité.

Au cours des deux tables rondes, de nombreux acteurs économiques ont ainsi pu mieux faire découvrir le potentiel de cette région et échanger leurs expériences.

Les participants ont souligné le fait que les pays étudiés (le Guatemala, le Costa Rica, le Salvador et le Panama en Amérique centrale et la République dominicaine, Trinité-et-Tobago, Haïti et Cuba dans les Caraïbes) sont encore trop méconnus. Ils représentent pourtant une population de près de 60 millions d’habitants, soit l’équivalent de la population française, un PIB supérieur à 320 milliards de dollars et des échanges commerciaux à hauteur de 80 milliards de dollars. De plus, ils constituent un ensemble en voie d’intégration, notamment à travers le développement du commerce infrarégional.

Leurs atouts sont objectivement nombreux : leur localisation géographique peut leur permettre de profiter du dynamisme croissant de l’Amérique du Sud et du redémarrage observé en Amérique du Nord. Les zones franches y sont développées (Cuba, notamment, élabore d’importants projets en la matière) et attirent les investisseurs étrangers à l’égard desquels il existe une véritable stratégie d’attraction. Ces pays témoignent également d’une forte volonté de diversification des activités économiques, afin de s’émanciper de leur dépendance à l’égard de leurs productions agricoles traditionnelles (café, sucre, banane).

Les intervenants n’ont pas manqué de souligner que la place de la France dans cette zone était encore modeste et assurée essentiellement par de grands groupes : GDF-Suez au Panama, Total au Salvador, Thales et Alstom (projet de métro en République dominicaine)…

Pourtant, le potentiel commercial existe. En effet, la France a beaucoup à offrir en termes d’équipements, de matériel électrique et électronique, d’ingénierie et de technologie… Dans ces domaines, la France dispose de références positives dans les pays émergents, notamment en Amérique du sud.

Véritable opportunité d’intégration régionale pour les départements français d’Amérique, le dynamisme de cette zone devrait en outre bénéficier pleinement de l’entrée en vigueur de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Amérique centrale.