État civil :
Né le 8 août 1770
Décédé le 6 octobre 1859
Pairs de France

Pair de France

    Refuse de prêter serment à Louis-Philippe, en conséquence il ne fait plus partie de la Chambre des pairs (loi du 31 août 1830).

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

AUTICHAMP (CHARLES-MARIE-AUGUSTE-JOSEPH BEAUMONT, COMTE D'), pair de France, né à Angers (Maine-et-Loire, le 8 août 1770, mort au château de la Rochefaton (Deux-Sèvres), le 6 octobre 1859, entra dans les gendarmes d'élite à l'âge de douze ans, fut nommé, en 1787, capitaine au régiment de Royal-dragons et adjudant-major de la garde à cheval du roi en 1791. Retiré en Anjou après le 10 août, il prit les armes lors du soulèvement de la Vendée, servit sous Cathelineau et sous Bonchamps, dont il était le cousin-germain, et commanda une des colonnes de l'armée catholique dans la marche sur Nantes, fin avril 1793. « C'était, dit Mme de la Rochejaquelein dans ses Mémoires, un jeune homme bien fait, d'une jolie figure, l'air très noble; il passait pour bon officier de cavalerie. » Il assista à la défaite de Doué, et, après l'affaire de Chollet, commanda une des cinq grandes colonnes de l'armée royale qui franchit la Loire à Varades. Il passa pour mort à la déroute du Mans; en réalité, il fut pris, reconnu par son parent, M. de Saint-Gervais, colonel de hussards républicains, et incorporé dans cette armée sous le faux nom de Villemet; il servit ainsi pendant un an dans l'armée du Nord, et se trouvait à Anvers au moment du premier traité de pacification de la Vendée. D'Autichamp obtint, des commissaires de la Convention, à qui il se fit alors connaître, de pouvoir retourner chez lui. Il reprit les armes en 1795, succéda à Stofflet dans le commandement de l'armée royale d'Anjou, et, découragé par la perte de Charrette, accepta la paix offerte par le général Hoche. Désigné comme otage en 1799, il se mit de nouveau en campagne, mais ne tarda pas à demander la paix au général de Hédouville (janvier 1800). S'étant rendu à Paris, il reçut l'accueil le plus flatteur de Bonaparte, qui le nomma officier de la Légion d'honneur. En 1814, puis en 1815, au retour de l'Ile d'Elbe, il tenta de soulever la Vendée, au nom des Bourbons, mais la chute définitive de Napoléon rendit ce mouvement inutile; Louis XVIII l'avait créé chevalier de Saint-Louis, l'avait nommé président du collège électoral de Baupréau (juillet 1814); il le fit pair de France, le 7 août 1815, et gouverneur de la 11e division militaire (Bordeaux), avec le titre de lieutenant-général des armées du roi, le 10 janvier 1816. En 1823, il commandait la 1re division du premier corps de l'armée d'Espagne, puis resta quelques temps en non-activité, et ne reprit qu'en 1828 son commandement à Bordeaux. A la nouvelle des journées de juillet 1830, il accourut à Rambouillet auprès de Charles X, mais ne put le décider à se retirer en Vendée. Il se démit alors de la pairie et de tous ses titres et pensions, et, lors de la levée de 1832, en Vendée, se présenta en armes avec ses deux fils; pour échapper aux poursuites, il se déguisa en jardinier, et fut caché chez M. Bédeau, curé de Saint-Serge d'Angers. Le ministre des affaires étrangères, Sébastiani, lui délivra un passeport qui lui permit de se réfugier en Allemagne. La Cour d'Orléans le condamna à la déportation (18 mars 1833); mais, étant revenu cinq ans après purger sa contumace, il fut acquitté (3 novembre 1838), et se retira dans son château de la Rochefaton, qu'il ne quitta plus jusqu'à sa mort.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles-Marie-Auguste-Joseph de Beaumont AUTICHAMP

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