État civil :
Né le 20 septembre 1753
Décédé le 1er juin 1815
Pairs de France

Pair de France

Son fils Napoléon-Alexandre-Louis-Joseph est élévé à la dignité de pair le 17 aout 1815.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

BERTHIER (LOUIS-ALEXANDRE, PRINCE DE WAGRAM ET DE NEUFCHATEL), ministre de la Guerre du 21 brumaire au 12 germinal an VIII, puis du 16 vendémiaire an IX au 1er septembre 1807, pair de France, né à Versailles (Seine-et-Oise), le 20 septembre 1753, mort à Bamberg (Bavière), le 1er juin 1815, était le fils d'un ingénieur géographe de mérite, qui l'éleva militairement. Il servit en Amérique sous Lafayette, fut nommé major-général de la garde nationale de Versailles en 1789, puis commandant général, et, en 1791, sauva de la colère du peuple Mesdames tantes du roi qui partaient pour l'émigration. Chef d'état-major du général Lükner, à Metz, à la fin de la même année, il fit aussi campagne dans l'Ouest, et, soldat avant tout, traversa, sans être inquiété, la Terreur et Thermidor. Nommé, en 1796, général de division et chef d'état-major de l'armée d'Italie, il s'attacha à la fortune de Bonaparte, fut chargé par lui d'apporter au Directoire le traité de Campo-Formio, et reçut le commandement général de l'armée au départ de Bonaparte. Il s'empara de Rome, y organisa l'administration républicaine, et lors de la campagne d'Egypte reprit auprès de Bonaparte le grade de chef état-major Au retour, il fut un des plus dévoués coopérateurs du coup d'Etat de brumaire, et y gagna le portefeuille de la Guerre (21 brumaire an VIII), qu'il remit le 12 germinal, pour reprendre le titre de général en chef de l'armée d'Italie, mais en réalité les fonctions de major-général du premier consul. Après Marengo, il organisa le Piémont, mena à bien un traité important avec l'Espagne, et redevint ministre de la Guerre le 16 vendémiaire an IX. A la création de l'Empire, Napoléon, qui estimait moins ses talents que ses services, le combla de faveurs, le nomma maréchal de l'Empire (18 mai 1804), chef de la première cohorte et grand cordon de la Légion d'honneur, grand-veneur, major-général de la grande armée destinée à marcher sur l'Allemagne, et l'attacha à sa personne. Il le créa prince souverain de Neufchâtel (31 mars 1806), lui fit épouser la nièce du roi de Bavière, et le nomma vice-connétable, prince de Wagram (30 décembre 1809), et président à vie du collège électoral du Pô (10 janvier 1812). C'est pour conserver ces dignités et ces titres que Berthier fut des plus empressés à abandonner Napoléon en 1814, à aller au-devant de Louis XVIII, et à lui jurer fidélité. Le roi le nomma pair de France, le 4 juin 1814, et capitaine des gardes. Napoléon connaissait bien ce caractère faible et versatile, il crut pouvoir compter quand même sur son dévouement pour restaurer l'Empire. Confident malgré lui du retour de l'île d'Elbe, Berthier ne sut se mettre ni du parti du roi, ni du parti de l'empereur, qui aux Cent-jours, espérait toujours le voir revenir auprès de lui: « Je ne veux d'autre vengeance de cet imbécile de Berthier, disait-il, que de le voir dans son costume de capitaine des gardes de Louis XVIII. » Il ajoute, dans le Mémorial de Sainte-Hélène: « J'ai été trahi par Berthier, véritable oison que j'avais fait une espèce d'aigle. » Berthier, miné de remords, s'était retiré a Bamberg, en Bavière; dans un accès de folie, il se précipita des fenêtres du château sur le pavé et se tua.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis-Alexandre BERTHIER

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