État civil :
Né le 29 octobre 1765
Décédé le 9 avril 1845
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

GAZAN DE LA PEYRIÈRE (HONORÉ-THÉOPHILE-MAXIME, COMTE), des Cent-Jours et pair de France, né à Grasse (Var) le 29 octobre 1765, mort à Grasse le 9 avril 1845, fut de bonne heure destiné au service militaire. Entré sous-lieutenant (1780) dans le régiment des canonniers garde-côtes d'Antibes, il passa (1786) à la première compagnie écossaise des gardes du corps du roi. A la Révolution, il devint major dans la garde nationale du Var, et, en 1792, se rendit, comme capitaine au 27e régiment d'infanterie, à l'armée du Rhin, où il fit, sous les ordres de Moreau, ses premières campagnes jusqu'en 1796. Gazan de la Peyrière se distingua par son courage à la bataille d'Etlingen, fut promu successivement chef d'escadron, chef de brigade commandant le 10e d'infanterie légère, et gagna enfin le grade de général de brigade. En 1799, nomme général de division, il servit en cette qualité en Suisse, où commandait Masséna. Chargé d'attaquer la partie occidentale du Zurich-Berg, afin d'empêcher que les deux corps russes de l'armée de Korsakow ne se rejoignissent, le général Gazan enleva la position avec un élan remarquable, se réunit au général Oudinot, et se rendit maître avec lui des faubourgs de Zurich, Bientôt il prit une part brillante au combat de Wintherthur, d'où il reçut l'ordre de se diriger sur Constance. La garnison entière de cette place, composée d'un corps russe et d'émigrés français sous les ordres du prince de Condé, déposa les armes devant lui (6 octobre 1799). Lorsque Masséna fut passé (1800) au commandement de l'armée d'Italie, Gazan l'accompagna, battit les Autrichiens, emporta la position de Verreira et obligea l'ennemi à se replier en perdant deux mille prisonniers et sept drapeaux. Le général Gazan se distingua encore à Sassello et à l'affaire de la Corona, où il fut blessé. Il dirigea la gauche à l'attaque de Montecretto, et assista à la bataille de Marengo, au passage du Mincio, etc. Membre de la Légion d'honneur du 19 frimaire an XII, Gazan de la Peyrière fut nommé, après la paix, commandant de la 1re subdivision de la 27e division militaire en Piémont. Promu grand officier de la Légion d'honneur en récompense de sa conduite à l'affaire de Dierstein, il fut cité avec éloges après Iéna, fut créé comte de l'Empire le 27 novembre 1808, se fit remarquer en Espagne au siège de Saragosse, au passage du Tage, et reçut une dotation de 25.000 francs. Les derniers succès qu'il obtint au delà des Pyrénées et le courage qu'il déploya à Albufera lui valurent la grand croix de l'ordre de la Réunion le 3 avril 1813. A l'époque de la Restauration, le général Gazan de la Peyrière fut nommé chevalier de Saint-Louis (2 juin 1814) et inspecteur général de l'infanterie pour la ligne du Nord. Il se trouvait accidentellement à Grasse, son pays natal, lorsqu'on y fut instruit du débarquement de Napoléon au golfe Juan. Gazan partit pour Paris, reprit du service, fut inscrit par Napoléon, le 2 juin 1815, sur la liste des pairs « des Cent-Jours » et, conjointement avec le duc de Dantzig, fut chargé de porter à l'armée l'adresse de la Chambre des représentants. Il ne fut point conservé en activité lors du second retour des Bourbons, qui le tinrent obstinément à l'écart. Le 19 décembre 1831, le gouvernement de Louis-Philippe appela le général Gazan de la Peyrière à la Chambre des pairs, où il siégea jusqu'à sa mort (1845). Gazan fut admis à la retraite, comme lieutenant-général, le Il juin 1832.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Honoré-Théophile-Maxime GAZAN DE LA PEYRIÈRE

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