Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

GUILLEMINOT (ARMAND-CHARLES, COMTE), pair de France, né à Dunkerque (Nord) le 2 mars 1774, mort à Bade (grand-duché de Bade) le 14 mars 1840, prit part à la révolution du Brabant en 1790, dut se réfugier en France où il entra dans l'armée, fut successivement promu sous-lieutenant (23 juillet 1792), attaché a l'état-major de Dumouriez, nommé capitaine (4 mars 1798) et, quelques jours après, chef de bataillon sous les ordres de Moreau avec lequel il fit les campagnes de 1798, 1799 et 1800. Ingénieur-géographe attaché au grand quartier général en 1805, adjudant-commandant en 1806, colonel dans l'état-major du maréchal Berthier en 1808, sa brillante conduite au combat de Medina-del-Rio-Secco lui valut le grade de général de brigade et la croix d'officier de la Légion d'honneur. Parti pour l'Italie en 1809, revenu à l'armée de Catalogne en 1810, il fut placé dans l'état-major général de la grande armée en 1812 se distingua à la Moskowa où il fut blessé, échappa au désastre, devint chef d'état-major de Ney, et général de division le 28 mars 1813. En mars 1815, il fut nommé chef d'état-major de qui devait marcher contre l'empereur sous les ordres du duc de Berry. Chef d'état-major du prince d'Eckmühl (Davout) en juillet 1815, il reçut la délicate mission de traiter avec Blücher, mais, au mépris du droit des gens, fut retenu prisonnier pendant toute la durée des négociations. Nommé membre de la commission de délimitation des frontières (mai 1817) et du comité de défense (1818), directeur du dépôt de la guerre (23 janvier 1822), il devint, lors de la campagne de 1823 en Espagne, chef d'état-major du duc d'Angoulême, et, en récompense de ses services, fut créé pair de France (9 octobre 1823), grand-cordon de la Légion d'honneur, commandeur de Saint-Louis, et envoyé par Louis XVIII comme ambassadeur à Constantinople (1824-1831). Il avait été impliqué, avec le général Bordesoulle, en 1816, dans un procès a propos des fournitures de l'armée d'Espagne. Il devint ensuite président de la commission française des frontières (1831), et membre de la nouvelle commission de défense (1836).

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Armand-Charles GUILLEMINOT

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